Sénégal/La CEDEAO qualifie la situation de « développement inquiétant » 

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Les ministres des Affaires étrangères des pays membres de la CEDEAO, exceptés ceux de l’AES (Mali, Burkina et Niger) analysé le jeudi 8 février, à Abuja au Nigéria, les problèmes sécuritaires et politiques actuels de la région.

C’était une réunion d’urgence intervient suite au report des élections présidentielles au Sénégal et aux désaccords importants avec les régimes militaires au pouvoir au Burkina Faso, au Mali et au Niger. Les trois pays sahéliens ont fait savoir qu’ils veulent partir dès maintenant et non dans un an comme le stipulent les textes de l’organisation.

Le trio des pays dirigés par des régimes militaires n’ont envoyé aucun représentant, à l’opposé du Sénégal qui était représenté par le ministre sénégalais des Affaires étrangères, Ismaïla Madior Fall, et son homologue de la Défense, El Hadji Omar Youm.

Dans son discours introductif, Omar Alieu Touray, le président de la Commission de la CEDEAO, a qualifié la crise sénégalaise de « développement inquiétant » avant d’appeler les pays membres à rester unis. 

L’organisation a demandé à Dakar de respecter son calendrier électoral initial. Mais elle reçoit une vague de critiques qui remettent en cause son influence sur ses États membres. 

La CEDEAO est déjà intervenue militairement, notamment en Gambie en 2017 lorsque le président sortant Yahya Jammeh a refusé de quitter le pouvoir après avoir perdu les élections. Une éventuelle intervention militaire au Sénégal semble ne pas être à l’ordre du jour. De plus, les experts estiment que le pays est encore loin du stade où la CEDEAO est susceptible de lui imposer des sanctions financières.

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