Université Peleforo Gon Coulibaly de Korhogo/Oignon : L’Unité pédagogique et de recherche de génétique présente des innovations pour booster la production et la productivité en Côte d’Ivoire

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La Côte d’Ivoire, bien que toutes les conditions soient favorables, a une production nationale annuelle estimée entre 5 000 et 8 000 tonnes pour une importation de 100 000 tonnes d’oignon en provenance de pays limitrophes comme le Burkina Faso et le Niger.Soit un gap de plus de 90 000 tonnes à combler.

C’est dans l’optique d’inverser la forte croissance des importations d’oignon que s’inscrit le projet « Amélioration de la production et de la productivité de l’oignon en Côte d’Ivoire », qui vise, entre autres, à identifier les meilleures variétés d’oignon et à optimiser et standardiser les pratiques culturales en pépinière et au champ au nord et au centre du pays.Il s’agit, à terme, de permettre de la dépendance et tendre vers l’autosuffisance en oignon. 

Pour la partie nord de la Côte d’Ivoire, ce sont plus de 200 femmes de groupements des localités de Sinématiali, Tioro et Tengrela qui sont concernées par ce projet. Le Korea-Africa food and agriculture cooperation initiative ou Kafaci,  est financé par la Corée du Sud, et exécuté, dans les zones centre et nord de la Côte d’Ivoire, par l’Unité pédagogique et de recherche de l’Université Peleforo Gon Coulibaly de Korhogo.

De façon concrète, le groupement des femmes de Sekontarikaha ont eu droit, à la salle de mariage de la mairie, le samedi 18 mars 2023, à la présentation des objectifs du projet par le professeur Diarrassouba Nafan, coordonnateur du projet.

Quant à Dr Koffi Eric-Blanchard Zadjéhi, il s’est appesanti sur la conduite de la pépinière et du champ d’oignon tandis que la communication sur l’étude de quelques insectes ravageurs de l’oignon au nord de la Côte d’Ivoire a été faite par Dr Douan Bleu et celle relative au potentiel de conservation de quelques variétés dite par Dr Konan N’guessan.

Des communications suivies d’échanges et de questions d’éclaircissement de la part des participantes et ce, en présence du préfet du département de Sinématiali, Gilbert Gueu ; de Coulibaly Siriki, 2e adjoint de la mairie de Sinématiali.

Réagissant à la très faible production d’oignon en Côte d’Ivoire, le coordonnateur du projet, Pr Diarrassouba Nafan, a indiqué qu’il est inconcevable que le pays, qui dispose de façon naturelle de tous les atouts pour être autosuffisant en oignon, dépende jusqu’ici des importations en provenance du Niger, du Burkina Faso, voire de l’Egypte : « la filière oignon ivoirienne apparaît comme un secteur avec un fort potentiel inexploité et un levier de développement économique et social important aussi bien pour améliorer les revenus des producteurs que pour participer à limiter l’inflation sur les prix à la consommation. Ce projet entre dans le cadre de l’autosuffisance en oignon de la Côte d’Ivoire et vise à améliorer le revenu des productrices et des producteurs. C’est donc, à la fois, des enjeux scientifiques et économiques pour notre pays », a-t-il fait savoir.

Au nom des bénéficiaires de la séance de restitution des résultats à mi-parcours du projet de recherche,  Silué Noufra, présidente du groupement des femmes du village de Sekontarikaha dans le département de Sinématiali, a traduit toute leur reconnaissance tout en prenant l’engagement d’atteindre les objectifs assignés au projet.

 Billy Kakao

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