La commémoration de l’indépendance a eu lieu en même temps que l’anniversaire de Mswati III, qui gère l’ex-Swaziland comme sa propriété privée.
Le 6 septembre est un jour férié en eSwatini. Il y a cinquante ans, ce petit Etat d’Afrique australe, coincé entre le Mozambique et l’Afrique du Sud, obtenait son indépendance du Royaume-Uni. Mais dans les rues de l’ex-Swaziland, aucune célébration officielle n’est prévue : le roi Mswati III, dernier monarque absolu d’Afrique, a décidé de les avancer à avril pour les faire coïncider avec son propre 50e anniversaire.
A cette occasion et à la surprise générale, Mswati III a annoncé que le royaume changerait de nom. « A leur indépendance, tous les pays africains ont repris leur ancien nom, celui d’avant la colonisation. Donc à partir de maintenant, le pays s’appellera officiellement le royaume d’eSwatini », a-t-il déclaré le 19 avril. Ce « cadeau » laisse dubitatifs les spécialistes, qui jugent la mesure inconstitutionnelle et estiment son coût à 5 millions d’euros, compte tenu du fait qu’il faut remplacer les panneaux et les inscriptions de tous les bâtiments officiels.