Afrique/L’eSwatini, un demi-siècle et rien à fêter, sauf pour son roi

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King Mswati III of Swaziland (L) walks in a traditional show of appreciation for maidens as they sing and dance on the last day of the annual royal Reed Dance at the Ludzidzini Royal palace on August 31, 2015 in Lobamba, Swaziland. Umhlanga, or Reed Dance ceremony, is an annual Swazi cultural event where tens of thousands of Swazi girls travel from the various chiefdoms to the Ludzidzini Royal Village to participate in the eight-day event. The Reed Dance is a beauty pageant at which King Mswati III can choose a new wife from one of tens of thousands of young virgins who come to dance before him. AFP PHOTO / GIANLUIGI GUERCIA / AFP PHOTO / GIANLUIGI GUERCIA

La commémoration de l’indépendance a eu lieu en même temps que l’anniversaire de Mswati III, qui gère l’ex-Swaziland comme sa propriété privée.
Le 6 septembre est un jour férié en eSwatini. Il y a cinquante ans, ce petit Etat d’Afrique australe, coincé entre le Mozambique et l’Afrique du Sud, obtenait son indépendance du Royaume-Uni. Mais dans les rues de l’ex-Swaziland, aucune célébration officielle n’est prévue : le roi Mswati III, dernier monarque absolu d’Afrique, a décidé de les avancer à avril pour les faire coïncider avec son propre 50e anniversaire.
A cette occasion et à la surprise générale, Mswati III a annoncé que le royaume changerait de nom. « A leur indépendance, tous les pays africains ont repris leur ancien nom, celui d’avant la colonisation. Donc à partir de maintenant, le pays s’appellera officiellement le royaume d’eSwatini », a-t-il déclaré le 19 avril. Ce « cadeau » laisse dubitatifs les spécialistes, qui jugent la mesure inconstitutionnelle et estiment son coût à 5 millions d’euros, compte tenu du fait qu’il faut remplacer les panneaux et les inscriptions de tous les bâtiments officiels.

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