Weekend pascal bien tragique dans le paisible village d’Arikokaha. Le jeune de 14 ans, Coulibaly Apalo ne reprendra pas le chemin des classes après les congés de Pâques.
Il a perdu la vie dans une bagarre dans laquelle il n’était pas impliqué entre deux groupes de jeunes des villages voisins d’Arikokaha, chef lieu de sous-préfecture et Fononkaha, village situé à moins d’un kilomètre.
La raison de ce meurtre, selon plusieurs témoignages concordants, est le refus des jeunes riverains du village de Fononkaha de voir prendre part à un bal organisé chez eux, les jeunes du village d’Arikokaha.
C’était le dimanche 17 avril, jour de la fête de Pâques où en pareille circonstance, les jeunes organisent des soirée dansantes dans tous les villages.
Et à cette occasion les jeunes des différents villages voisins se retrouvent dans les villages de leur choix pour partager leur joie. Cela a toujours été ainsi jusqu’à ce ce dimanche Pascal où des jeunes de Fononkaha ont choisi délibérémdnt de mettre fin à cette tradition qui ne faisait que renforcer les liens entre les différentes jeunesses. Coulibaly Apalo voulait seulement prendre part au bal de Fononkaha. Il a été pris à partie en cours de route.
Dans la bagarre à laquelle ne prenait pas part le jeune Coulibaly Apalo en classe de 5ème au collège moderne d’Arikokaha, premier de sa classe, sera agressé au couteau par un bouvier qui a pour tuteur un ressortissant du village de Fononkaha.
Évacué nuitamment à l’hôpital de Niakara puis à Bouaké, il perdra malheureusement la vie suite à sa blessure car tous ses intestins étaient sortis de son ventre. Le lendemain, lundi de pâques les jeunes d’Arikokaha informés du décès de leur pair, entreprennent des représailles dans le village de Fononkaha. Une dizaine de maisons et au moins trois motos partiront en fumée malgré l’intervention de certains jeunes cadres et ressortissants d’Arikokaha habités par la raison. La gendarmerie avec à sa tête les commandants de l’escadron et de la brigade de Niakara alerté, s’est déportée sur les lieux pour calmer les esprits. Ce qu’elle réussit en partie en parvenant à faire reculer les jeunes d’Arikokaha qui avaient assiégé le village de Fononkaha, obligeant les populations à le déserter.
Une réunion va se tenir chez le chef de village pour tenter de ramener la paix de guerre lasse. Sans que la réunion prenne fin, les jeunes d’Arikokaha retournent à Fononkaha et sèment la désolation sur leur passage.
Bilan de cette folle journée, une dizaine de maisons incendiées et au moins trois motos calcinées à Fononkaha et de nombreuses populations déplacées dans des villages voisins ou en fuite, 05 personnes et le tuteur de l’agresseur en en cavale, arrêtés pour nécessité d’enquête.
Nous reviendrons sur cette affaire qui est loin de connaître sa fin avec une jeunesse qui rumine une colère noire. L’on en est à se demander ce qui se passera le jour de l’enterrement du jeune Coulibaly Apalo.
En attendant la gendarmerie veille au grin pour étouffer toute velléité d’affrontement entre les deux villages.
JPH
