Arrah/Voici ce qui a mis le feu aux poudres

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Le lundi 08 février, un conflit intercommunautaire entre autochtones Agni et allogènes malinké a éclaté à Abongoua, une localité de la sous-préfecture de Kotobi, dans le département d’Arrah ( Région du Moronou). Cet énième conflit entre ces deux communautés, montre encore une fois malheureusement que, la véritable réconciliation entre les deux entités, n’est pas pour demain. Pour sur, ces affrontements ont engendré beaucoup de désagréments compte tenu du fait que la localité est la porte d’entrée de la région du Moronou, après Akoupe.

L’on a constaté un ralentissement du trafic routier vers cette région et celle de l’Iffou voisine. Un conflit, qui a  occasionné beaucoup de dégâts matériels et des blessés. Fort heureusement, il n’y a pas eu de perte en vie humaine. Le lendemain mardi la situation avait commencé à se normaliser et tous les barrages dressés par les jeunes ont été levés grâce à l’intervention de l’honorable Ane Boni Siméon, député d’Arrah et fils de la localité. 

Dès la survenue du conflit, des renforts des forces de l’ordre et de défense venus d’Arrah, Daoukro, Dimbokro  et Yamoussoukro ont permis d’éviter le pire. Mais il convient de saluer l’action de l’honorable » Ane Boni Simeon, ainsi que du corps préfectoral, les forces de défense et de sécurité venus sécuriser les lieux, la chefferie traditionnelle avec leur tête , Nanan Eba Louis, et Ahondjon N’guessan Mathias , cadre d’Arrah, qui ont immédiatement engagé des pourparlers avec les deux camps, pour situer les responsabilités et surtout trouver des solutions concrètes pour le règlement de cette crise.

Après ces pourparlers,  dans l’après midi, l’honorable Ane Boni Simeon, en tant que fils de la localité, a eu des entretiens avec les jeunes et femmes de cette contrée et a saisi l’occasion pour appeler ses parents à la retenue.  Tour à tour, les présidents des jeunes et des femmes ont salué cette démarche du député, avant de promettre véhiculer  partout le message de paix et de rassemblement pour l’unification des populations . Après ces rencontres, et surtout après le départ des autorités, une autre tension s’est ouverte en fin d’après midi, mais elle aura été vite étouffée par les forces de l’ordre .

Toujours sur le terrain, Âne Boni Siméon, a tenu à rassurer tout un chacun. Selon lui, le plus dur est passé et la paix va progressivement revenir dans cette localité. Surtout, il a indiqué que le vivre ensemble sera de retour.

Mais il convient de se demander sur ce qui a mis le feu aux poudres. De nos investigations, il ressort que la fermeture d’un marché de fortune dans le quartier Dioulakro, par la chefferie traditionnelle pour cause de reprofilage de la voie sur laquelle, il est situé, en est la cause principale. Les commerçants de ce quartier ont donc été recasés au marché central situé dans le quartier Agnikro, où un espace  leur a été réservé. Chose qui n’était pas du tout de leur goût. Cette décision qui date de deux semaines a fait couver le feu entre les deux parties jusqu’au lundi où une rumeur de bastonnade d’un jeune malinké par un autre jeune Agni, fasse de cette guerre larvée, un guerre ouverte.

Cet autre conflit doit interpeler plus d’un et surtout les plus hautes autorités du pays. Surtout, il faut y mettre maintenant fin, car des populations qui vivent ensemble depuis des décennies, ne peuvent pas du jour au lendemain se haïr au point de s’entretuer.

JPH

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