Bouaké/Laissés pour compte après sa fermeture, les ex-agents de Olheol font main basse sur une partie de l’usine.

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Ils sont au moins 3000 employé à être contraints au chômage suite à la fermeture Olheol, usine où ils travaillaient pour certains depuis plusieurs années. Sans salaire depuis lors, ces ex-agents de Olheol qui subissent en ce moment plusieurs humiliations, (mises en demeures de quitter leurs maisons, menaces de divorces de leurs épouses, incapacité de nourrir et scolariser leur progéniture…), n’avaient plus d’autre choix que de prendre leur destin en main.

Ils vont donc intenter plusieurs actions en justice et obtenir une suite favorable. « Nous avons obtenu une suite favorable auprès de la justice qui nous autorise à vendre les machines de l’usine pour pouvoir entrer en possession de nos impayés de salaires. Un huissier a dressé la liste des machines qui ont été saisies et un commissaire priseur est chargé de leur vente pour les travailleurs. Nous avons un avocat qui suit tout le dossier de près. Donc nous agissons selon le droit et rien d’autres. A partir de l’instant où la justice nous autorise à vendre les machines, nous seront là, sur le site de Olheol pour veiller sur notre propriété, (les machines) jusqu’à ce que nous trouvons un preneur et entrons dans nos gains », a déclaré Bamba Dramane, secrétaire général du Syndicat des travailleurs de Olheol de Côte d’Ivoire (SYNTRA.0.CI) entouré pour l’occasion, de ses collègues.

Mais sur le même site, un nouvel acquéreur est en train de s’installer. Son nom, CIAB. Entendez Complexe Industriel Agro-alimentaire de Bouaké). Ce dernier qui a déjà entrepris de donner un nouveau visage à l’usine, aurait acquis 6 magasins à hauteur de 300.000.000 (trois cent millions de francs CFA) de l’usine, après leur vente par une banque de la place, à laquelle Olheol reste redevable de plusieurs autres centaines de millions. Selon les ex-employés, CIAB prétendrait avoir acheté toute l’usine alors que ce sont seulement quelques magasins, (six) en tout qu’il acquis et y stock des noix de cajou.

Les ex-travailleurs de Olheo sur le pied de guerre

Notons que les ex-agents dont le cumul de dix mois d’arriérés de salaire tourne autour de 800.000.000 (huit cent millions f CFA) continuent juridiquement d’être des employés de Olheol puisque n’ayant pas été régulièrement licenciés.

Nous essayons, professionnalisme oblige d’équilibrer l’information en allant vers des agents de CIAB également présents sur le site. C’est à peine avec des menaces qu’ils nous envoient « paître ».

Une partie de l’usine

Côté des ex-agents, l’on se dit prêt à veiller vaille que vaille sur leurs machines jusqu’à leur vente, ou à tout le moins, jusqu’à ce qu’une autre décision de justice vienne les débouter.

Affaire donc à suivre.

JPH

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