Le comité de coordination pour la participation politique des femmes (2C2PF) ambitionne améliorer la représentativité des femmes dans les assemblées des élus et dans les sphères de décisions. A cet effet, il a organisé un atelier de formation du mercredi 16 au jeudi 17 novembre 2022. Ledit qui a eu pour cadre la salle de conférences de la préfecture, s’inscrivait dans le cadre du projet « l’école des candidates ». Une vingtaine de femmes de différentes formations politiques ivoiriennes (RHDP, PDCI-RDA, PPA-CI, FPI) et de la société civile étaient visées par cette formation.
Emma Godi Nestorine, point focal du 2C2PF, a estimé qu’il appartient aux femmes elles-mêmes d’œuvrer à lever tous les obstacles pour prendre toute leur place dans l’amélioration de leur représentativité dans les assemblées des élus et des cercles de décisions.
A en croire l’expert en genre et formateur, N’Dete Clovis Delacroix, cette session a pour objectif d’amener les femmes à s’impliquer davantage dans les débats politiques, en vue de la respectabilité des 30% dans les différentes institutions de l’État. « Les élections législatives de mars 2021 ont été l’objet d’une moisson très maigre pour les femmes. Sur 255 députés, on a eu seulement que 34 femmes. Pour réussir à relever ce défi, il faut les former et leur donner les outils nécessaires pour avoir plus de chance à l’effet d’occuper des places dans les instances. Cet atelier vise donc à donner les rudiments nécessaires aux femmes pour pouvoir être outillées pendant les campagnes électorales et améliorer leur représentativité dans les assemblées des élus », a t- il indiqué avant de faire savoir qu’à travers ce projet, il est question de former 100 femmes dans différentes localités afin qu’elles soient mieux compétitives lors des élections locales de 2023. Il a invité les femmes à surmonter tous les obstacles pour réussir ce pari. » La question de l’égalité de genre doit être au centre de toute démocratie et de toute règle de gouvernance. L’inclusion des femmes au niveau des processus électoraux constituent un élément essentiel de la démocratie. Un rapport de la banque mondiale de juillet 2017 a révélé que si la Côte d’Ivoire arriverait à résoudre les problèmes d’inégalités de genre, elle gagnerait entre 6 et 8 milliards de dollars par an », va-t-il ajouter.
A la fin de l’atelier, les femmes ont tenu à traduire leur reconnaissance aux initiateurs, non sans s’engager à répondre favorablement aux attentes du 2C2PF.
JPH
