Côte d’Ivoir/Retour de Gbagbo. Les victimes menacent

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Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé peuvent à présent voyager presque librement et se rendre dans les 123 Etats membres de la Cour pénale internationale (Cpi) y compris la Côte d’Ivoire où les concernés entendent fouler à nouveau le sol.

Cette décision n’est pas du tout du goût des victimes et leurs parents avec Issiaka Diaby, président du Collectif des victimes de Côte d’Ivoire (Cvci) qui entend user de toute ses forces pour contraindre Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé de rester loin du sol ivoirien.

Il compte dans les prochains jours mobiliser l’opinion public pour mener des manifestations publiques sur toute l’étendue du territoire national, a l’effet de demander justice et réparation pour tous les torts causés par l’ancien président Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé.

« Nos enfants sont morts comme des cobayes et aujourd’hui on apprend qu’ils (Gbagbo et Blé Goudé : Ndlr) veulent rentrer. C’est leur pays et on ne peut pas les empêcher de rentrer mais il faut qu’ils sachent que nous les victimes allons-nous organiser pour les accueillir. Il faut donner aux victimes ce qui leur revient de droit c’est-à-dire la justice. Nous réclamons justice. On ne veut plus de morts dans notre pays c’est pour cela que nous demandons qu’on taise en nous la vengeance car nous sommes tous des Ivoiriens et Ivoiriennes. Nous voulons juste la justice », a dit Doumbia Fanta. De son côté, Doumbia Abdoulaye, chef du village de Mamifaitai dans la commune de Yopougon a souhaité qu’une solution soit trouvée pour venir en aide aux victimes qui croupissent sous le poids de la pauvreté puisqu’ayant tout perdu pendant la crise.

Faut-il, le rappeler, le 15 janvier 2019, la Chambre de première instance I, à la majorité, la juge Herrera Carbuccia joignant une opinion dissidente, a acquitté M. Gbagbo et M. Blé Goudé de toutes les charges de crimes contre l’humanité prétendument perpétrés en Côte d’Ivoire en 2010 et 2011. Une décision dûment motivée a été rendue par écrit le 16 juillet 2019. L’Accusation a fait appel de cette décision.

Le procès dans cette affaire s’était ouvert le 28 janvier 2016 pour des charges de crimes contre l’humanité (meurtre, viol, autres actes inhumains ou – à titre subsidiaire –tentative de meurtre, et persécution) prétendument perpétrés dans le contexte des violences post-électorales en Côte d’Ivoire entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril 2011. 

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