Côte d’Ivoire/A quoi sont dues ces innombrables coupures d’électricité au Nord ?

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Le nord de la Côte d’Ivoire subit d’importantes coupures d’électricité depuis quelques temps. Et cela a d’énormes répercutions sur la vie des populations de cette région qui ne comprennent rien à rien vu qu’aucune communication officille n’a été faite sur cette situation
. Citer tous les désagréments que subissent les populations serait quasi impossible. Mais imaginez simplement les conséquences de cette situation dans les hôpitaux, dans les écoles, collèges et lycées, les macquis, restaurants, bars et hôtels…

De Niakara à Korhogo, en passant par Ferkessedougou, Tingréla, Boundiali, les habitants doivent se passer d’électricité parfois dès la tombée de la nuit de 18 heures jusqu’au matin à 7 heures du matin. Une situation qui prévaut aussi dans les villages.

Après la stituation difficile vécue pendant près d’un an, due au manque d’eau dans les robinets, Niakara et ses environs se voient maintenant confrontés à un problème de courant électrique.

A partir de 20 h, NIAKARA est une ville morte même si par endroit l’on a recours aux lampes torches, et aux panneaux solaires pour tenter de sauver l’activité économique nocturne. Chose grave, c’ette coupure d’électricité s’accompagne d’une coupure d’eau d’où le désarroi total de la population et la grogne ne fait que monter en leur sein.

K. Apalo élève en terminale A, s’inquiète pour ses études: << Difficile pour nous d'apprendre nos leçons et de faire nos exercices, car le jour nous sommes en classe et la nuit pas d'électricité >>. Kone Nicolas tenancier de maquis pleure << Je perds l'essentiel de mes clients car il viennent chaque soir après le boulot>>, Mlle Coulibaly Tina de renchérir << On évite maintenant de sortir la nuit car on ne sait pas qui est qui la nuit>> .
les conséquences sont donc énormes et peuvent se résumer pour l’essentiel, à l’insécurité, à la baisse de l’activité économique.

Joint au téléphone, pour en connaitre les causes, le chef de la zone CIE de TAFIRÉ et de NIAKARA nous a simplement demandé de nous référer à sa hiérarchie à Korhogo ce que nous avons tenté en vain.

Finalement, nous apprendrons que la compagnie ivoirienne d’électricité (CIE, publique) a expliqué dans un communiqué mercredi ces « perturbations » par d' »importants travaux engagés à la suite d’un accident qui a entraîné la chute de trois pylônes de la ligne haute tension alimentant les localités de l’ouest et du nord » de la Côte d’Ivoire.

« Il y a également, en même temps, des travaux de renforcement d’autres lignes à haute tension », a précisé jeudi la direction de la communication de la CIE.

A Tingréla, toute la ville a été plongée dans le noir ces quatre dernières nuits. Boundiali s’est aussi passée de courant depuis deux nuits. « Dans des maternités, des accouchements se font à la lampe-torche ou à la lampe à pétrole », a témoigné K.K, sage-femme dans une maternité de Boundiali.

Dans la même localité, un enseignant dira; « Nous corrigeons les devoirs des élèves à la lampe à pétrole, à la bougie au à la lumière de nos téléphones portables ». Selon nos sources, à Korhogo, les délestages de courant se font quartier par quartier depuis deux nuits.

Notons que la Côte d’Ivoire, qui dispose d’un réseau de 5.000 km de lignes à haute tension, projette de doubler sa production électrique d’ici 2020, de 2.200 mégawatts, à 4000 MW, puis de la tripler d’ici 2030, à 6.600 MW.

Via les lignes à haute tension du nord ivoirien, elle exporte de l’électricité au Mali et au Burkina Faso.

Si la nouvelle des travaux sur le réseau pour son amélioration peut mettre de l’eau dans le vin de chacun, il est toutefois souhaitable que l’information circule sur le sujet, car les rumeurs sont parfois sources de situations désagréables et regrettables.

Gnakouri Tostao

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