« L’urbanisation a dépouillé totalement les Ebrié. Quand je suis devenu président, j’ai fait ce que j’ai pu pour donner des postes à des fils ébrié. Je me disais : si cela arrivait, dans mon village, qu’est-ce qu’on serait devenu ?Ce qui est arrivé aux Ebrié, il faut que nous veillons à ce que cela n’arrive pas aux autres peuples de Côte d’Ivoire », a-t-il insisté, précisant qu’en Afrique, un peuple sans forêt est un peuple « misérable ».
Voici un extrait du discours du mari de Nady Bamba qui gêne une partie des Ivoiriens dont des cadres et fils de Songon. Cette partie du peuple trouve son discours dérangeant, voire comme une sortie de route.
Et les réactions n’ont pas tarder à suivre.
« Pour être tout à fait franc avec vous, je n’ai pas compris le démarche de l’ancien président de faire passer les ébriés pour un peuple spolié de ses terres. Et le message orienté qu’il a tenté de faire passer me semble tendancieux et inapproprié (…) j’y vois de l’instrumentalisation et de la manipulation et c’est indigne », s’est dressé l’ancien chargé de mission du chef de l’Etat avant d’ajouter être déçu du leader du Ppa-Ci.
Agbahi ira plus loin pour dire que ce message est indigne d’un ancien président de la République, car ne servant pas les intérêts d’une nation. « C’est un message clivant, diviseur, dangereux. On n’en a pas besoin en ce moment. « Je suis très déçu du président Gbagbo. Il me semble complètement dépassé. Gbagb est un « komian » qui a un gros problème avec le développement. Les Ebriés n’ont pas besoin de son Yako et de sa personne ».
Deux autres réactions vont également désapprouver le discours de Laurent Gbagbo.
Baba Coulibaly, chargé de communication du district d’Abidjan. « Les Ébriés ont tout donné pour la construction d’Abidjan. Lorsqu’Alassane Ouattara a nommé Robert Beugré-Mambé à la tête du district en 2011, il a mis en place un programme de désenclavement des 150 villages Atchan et Akyé. Nous avons bitumé les routes d’accès à ces villages, procédé à l’électrification, l’adduction en eau potable ainsi qu’à l’assainissement. Grâce à tous ces projets, une localité comme Songon attire de nombreux promoteurs immobiliers. Ce sont des actions concrètes. Mais Laurent Gbagbo, quel bilan peut-il faire de son action pour ces villages ? », s’interroge-t-il.
K.Alain, militant Fpi de Bouaké dira: « En abordant la question de l’urbanisation de la ville d’Abidjan, Laurent Gbagbo s’en est pris à Houphouët-Boigny, Henri Konan Bédié, à Alassane Ouattara et même à lui même, parce qu’il n’a rien fait lui, pour rectifier le tir du temps de sa gouvernance. Laurent Gbagbo gagnerait à parler peu et surtout parler de réconciliation, si non il court tout droit vers une déception d’une bonne partie de ses sympathisants ».
JPH