Lorsque Alassane Ouattara arrive au pouvoir il y a exactement dix ans, la Côte d’Ivoire avait un déficit d’électricité qui obligeait le pays à importer cette énergie du Ghana.
Selon les données officielles, en 2020, la Côte d’Ivoire a produit 11030 gigawatt d’électricité. Sa consommation intérieure et l’exportation vers les pays voisins représentent 9391 gigawatt. Il y a donc une marge de 1639 gigawatt pour lequel le pays doit trouver preneur, étant donné que l’électricité est un produit qui ne se conserve pas. Le Mali, le Burkina et le Ghana sont déjà des clients et n’eut été l’incompétence d’Alpha condé qui se montre incapable d’interconnecté son pays avec le réseau ivoirien, cet État qui souffre d’un profond déficit d’électricité serait soulagé de recevoir une partie du surplus ivoirien.
Les perturbations dans la fourniture de l’électricité observées ces derniers temps en Côte d’Ivoire trahissent donc en réalité une forme d’incompétence de ceux qui gèrent la société d’électricité. Leur lacune se constate déjà au niveau même de la communication. Au jour d’aujourd’hui, personne ne sait où se situe le problème, ni même quand on va en sortir. La Compagnie Ivoirienne d’Électricité (CIE) est incapable d’expliquer clairement aux Ivoiriens : la cause de ces coupures ; ce qui est entrepris pour y remédier ; la durée de la crise ; les mesures transitoires prises par la compagnie. Cela relève du B.A, BA de la communication de crise.
Ouattara a fait sa part en augmentant exponentiellement la production depuis qu’il est au pouvoir et son pays a aujourd’hui un des taux d’électrification les plus élevés d’Afrique. Ce n’est pas à lui de gérer les entreprises. Je ne suis pas de ceux qui réclament facilement des têtes, mais enfin…
Ce qui est vrai, est vrai !
Avec Saïd Penda
