Les plaintes succèdent aux plaintes par rapport aux nouvelles cartes nationales d’identité. Au lancement de l’opération, elle avait connu un réel engouement chez les populations. Et même aujourd’hui cette réalité est intacte.
Seulement voilà, les plaintes sont nombreuses parce que beaucoup de pétitionnaires n’ont pas encore le précieux sésame. Ceux qui grognent constituent plusieurs groupes. Il y a parmi eux, ceux qui sont bien enrôlés, parfois même aux premières heures de l’opération, et qui n’ont pas encore reçu leur CNI, quand bien même ils ont été invités par SMS à le faire.
« J’ai reçu un appel la semaine dernière, m’invitant à venir retirer ma carte à la préfecture de police. Depuis je défile et on me dit à chaque fois de repasser. Je ne comprends pas. Pourtant j’étais parmi les premiers à me faire enrôler », se désole demoiselle Niaba Catherine à l’instar de plusieurs enrôlés.
Et il y a ceux qui n’ont jamais été appelés depuis qu’ils se sont fait enrôler.
Quant aux nouveaux requérants, ils se plaignent de la lenteur de l’opération.
« Cela fait deux jours que je viens et repars avec mes papiers sans pouvoir me faire enrôler. Hier, j’ai dû laisser mes papiers ici. Aujourd’hui je suis venu continuer », dit N. Norbert.
Côté agents, on rassure tout le monde. « Nous avons ces temps-ci des soucis avec les coupures d’électricité. Il faut que les gens comprennent que ce n’est pas de notre faute. Quand les pétitionnaires arrivent, nous leur demandons de s’asseoir et de nous écouter. Quand il le font dans la discipline, le travail avance bien et chacun à une réponse à sa préoccupation. C’est vrai, beaucoup se plaignent de pas recevoir leur carte après plusieurs tours. Mais plusieurs autres ont été satisfaits et chacun le sera. Il faut éviter de se faire enrôler plusieurs fois pour ne pas créer de doublons. Si vous êtes déjà enrôlés une fois, votre carte viendra », rassure un agent sous le couvert de l’anonymat à la préfecture de police de Bouaké.
En attendant, à chacun son infortune.
JPH
