Les travaux de quatre stades pour la Coupe d’Afrique des Nations 2021 de football ont été officiellement lancés en Côte d’Ivoire.
Le Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly a posé symboliquement la première pierre du futur stade de 20.000 places de Yamoussoukro (centre), lors d’une cérémonie rassemblant plusieurs milliers de personnes dans la capitale politique ivoirienne.
Deux autres stades de 20.000 places doivent être construits à San Pedro (sud-ouest) et Korhogo (nord). A Bouaké (centre), la deuxième ville du pays, l’actuel stade va être rénové et sa capacité portée de 25 à 40.000 places, selon les chiffres du ministère des Sports.
A Abidjan, les travaux du stade olympique d’Ebimpé de 60.000 places ont été lancés fin 2016, et l’actuel stade Félix Houphouët Boigny doit être rénové pour cette 33e édition de la CAN.
La Côte d’Ivoire va investir 300 millions d’euros
Les stades et les infrastructures associés (terrains d’entraînement, logements) doivent être livrés dans deux ans, Abidjan excepté.
Au total, la Côte d’Ivoire va investir « environ 200 milliards de francs CFA » (300 millions d’euros) dans ces travaux pour accueillir la grande compétition continentale qui a lieu tous les deux ans, a déclaré le Premier ministre.
La dernière fois que la Côte d’Ivoire a organisé la CAN remonte à 1984, et sa dernière victoire à 2015. L’équipe des Eléphants n’est actuellement que 66e mondial et 12e d’Afrique au classement FIFA.
Le Cameroun avait remporté la dernière CAN au Gabon en 2017. Le Cameroun doit accueillir la prochaine édition en 2019, mais des doutes planent sur la capacité du pays à organiser la compétition en raison des retards sur les sites mais aussi de graves problèmes financiers.
L’État ivoirien a lancé un appel d’offres pour la construction des infrastructures nécessaires à l’organisation de la CAN 2021. Les noms des entreprises choisies seront connus aux alentours de la seconde quinzaine du mois de novembre.
Alassane Dramane Ouattara, le chef de l’État ivoirien, avait promptement répondu aux rumeurs insinuant l’incapacité de la Côte d’Ivoire à organiser la CAN 2021 à vingt-quatre équipes, la Confédération africaine de football (CAF) ayant décidé d’augmenter le nombre de participants à la phase finale dès 2019. Alors que des doutes continuent de peser sur le Cameroun, désigné pour accueillir le gratin du football africain dans deux ans, ADO le répète à chaque occasion : son pays organisera bien la compétition phare du continent. Et comme pour mieux convaincre les derniers sceptiques, le gouvernement a lancé un appel d’offres pour la construction – ou la réhabilitation – des différentes infrastructures sportives et hôtelières des sites appelés à accueillir le tournoi.
Selon nos informations, recueillies auprès de sources concordantes proches du ministère des Sports et de la Fédération ivoirienne de football (FIF), les noms des entreprises chargées d’effectuer ces différents travaux seront connu en novembre, « très probablement pendant la seconde quinzaine du mois ».
L’appel d’offres a été lancé au niveau national et international, ce qui devrait permettre à la Côte d’ivoire d’attirer des entreprises étrangères. « L’État, qui bien sûr va investir pour ces travaux, recherche également des partenaires privés pour alléger la facture totale », poursuit un de nos contacts, assurant que certains chiffres qui circulent déjà à propos du budget total de cette CAN sont totalement prématurés. « On entend des chiffres, mais il ne faut pas y prêter attention. On ne peut pas établir de budget puisque les conclusions de l’appel ne sont pas encore connues. La volonté du gouvernement, c’est de faire en sorte que les délais des travaux et les coûts prévus au moment où les devis seront faits soient respectés. De l’argent public sera engagé, et il s’agit de ne pas le gaspiller. »
Six stades susceptibles d’accueillir la compétition
« La CAF n’a pas encore fait parvenir le cahier des charges à la Côte d’Ivoire, mais celle-ci a déjà en tête six stades susceptibles d’accueillir la CAN. « Les choix de sites sont évidemment très politiques. Il fallait satisfaire tout le monde », ajoute une autre source. Le nouveau stade olympique d’Ebimpé, dans la banlieue d’Abidjan, est actuellement en cours de construction et le coût de l’édifice, estimé à 68 milliards de francs CFA (plus de 100 millions d’euros), est intégralement supporté par la Chine, dont certaines entreprises pourraient répondre à l’appel d’offres.
Trois autres stades seront construits à San Pedro, Yamoussoukro et Korhogo. « Ils seront d’une capacité de 15 000 ou 20 000 places, pas plus », reprend une source. « Ces stades, contrairement à ce qui a pu se passer dans d’autres pays – on pense à l’Afrique du Sud – auront une vie après la CAN. Depuis des années, plusieurs équipes professionnelles de province sont obligées de venir jouer régulièrement leurs matches à Abidjan, car leurs stades ne sont pas aux normes. » Deux autres enceintes existantes, Bouaké et le stade Félix Houphouët-Boigny à Abidjan, seront modernisées. Celui de Bouaké verra sa capacité passer de 35 000 à 40 000 places.