La lutte contre la vie chère et la promotion de la consommation des produits locaux sont des priorités pour le gouvernement ivoirien. C’est pour cette raison fondamentale que le ministre du Commerce et de l’Industrie, Souleymane Diarrassouba était jeudi dernier, dans la capitale de Gbêkê pour procéder au lancement de la deuxième édition du »mois d’octobre, mois du consommer local ».
L’objectif de cette initiative n’est rien d’autre que de susciter des changements dans les habitudes de consommation des populations, en améliorant auprès d’elles, l’image des produits locaux.
Au marché de gros de Bouaké ( MGB ) où a eu lieu la cérémonie, en présence de plusieurs autorités, Souleymane Diarrassouba, a fait savoir que cette initiative s’inscrit dans la stratégie de lutte contre la vie chère adoptée par le gouvernement ivoirien. C’est pour cela qu’il reste convaincu qu’avec l’inflation des prix de certains produits importés, la consommation de produits locaux, peut être un atout dans la lutte contre la vie chère. Toutefois, il a déploré que les consommateurs attachent du prix aux produits importés au détriment des nationaux, malgré les nombreux efforts des états pour les mettre en valeur, à travers la transformation sur place.
Selon lui, le niveau d’importation de la Côte d’Ivoire reste élevé avec un chiffre de 5.945. 000.000.000 fcfa en 2020 dont 1.300.000 tonnes de riz par an.
Convaincu que les défis à relever sont encore énormes, le ministre a exhorté les populations à s’approprier sans complexe les produits locaux.
« Notre défi est de parvenir à modifier les habitudes de consommation de nos concitoyens et toutes les populations vivant en Côte d’Ivoire et les amener à privilégier les produits locaux dans les marchés et les supermarchés dans leur choix de consommation. Consommons ce que nous produisons, car nos produits sont de qualité. C’est en consommant nos produits que nous apportons de la valeur ajoutée, de la richesse et que cela permet de soutenir nos économies pour donner de l’emploi à nos jeunes frères », a t-proposé.
Pour sa part, le représentant résident de l’UEMOA, Gustave Diasso, est revenu sur la nécessité des populations de l’UEMOA de consommer les produits locaux pour la transformation structurelle des économies des États membres de l’UEMOA.
« Le consommé local est plus qu’un concept qu’il faudra apporter afin de créer les conditions favorables à l’initiative privée et l’accroissement de l’entrepreneuriat des jeunes. Promouvoir le » consommé local », c’est soutenir à la base, l’ensemble des politiques qui visent le renforcement et la transformation des PME , conditions nécessaires à la stimulation économique. C’est aussi soutenir la compétitivité des entreprises afin de mieux les adapter à la compétition qui s’annonce », a t- il martelé.
Pour mettre un point d’honneur à la sensibilisation pour la consommation des produits locaux et à la lutte contre la vie chère, le conseil national de lutte contre la vie chère dirigé par Dr Ranie-Didice Bah-Koné a signé une convention de partenariat avec le marché de gros de Bouaké.
Notons que le ministre du commerce et de l’industrie a offert aux sociétés coopératives des femmes, 10 tricycles et 100 brouettes d’une valeur de totale de 20 millions de francs CFA.
JPH
