Le jeudi 28 mai 2020, l’opposition parlementaire de Côte d’Ivoire s’est abstenue de prendre part au vote du projet de loi portant ratification de l’ordonnance portant révision du code électoral. Acte qui confirme s’il en était encore besoin, que l’opposition et le pouvoir ivoiriens sont loin de s’entendre sur le processus électoral
Jeudi, lors d’une séance plénière qui a eu lieu à l’hémicycle, Yasmina Ouegnin et ses camarades de l’opposition parlementaire se sont une fois montrés intransigeants sur la question.
Pour eux, il n’est pas à l’ordre du jour de donner quitus à un projet de loi qui n’a fait l’objet d’aucun dialogue inclusif. « Les groupes parlementaires de l’opposition Rassemblement, PDCI-RDA et Vox Populi, voudraient rappeler, toutes les lois relatives au processus électoral dans notre pays doivent faire l’objet d’un dialogue inclusif en vue de dégager un consensus », a rappelé la députée de Cocody.
« Or force est de reconnaître que concernant le code électoral et les éventuelles modifications à y apporter, les consultations n’ont pu aboutir à un accord sur toutes les dispositions querellées», a-t-elle fait constater.
Tirant les conséquence d’une telle situation, Yasmina Ouégnin qui s’exprimait au nom de toute l’opposition parlementaire, a préféré claquer la porte de la séance plénière. « L’opposition décide donc de ne pas participer à l’adoption du projet de ratification», a-t-elle déclaré avant de quitter la salle des travaux.
Avant les députés, les responsables des formations politiques membres de l’opposition significative, s’étaient fendus d’un communiqué commun dans lequel, ils fustigeaient l’attitude « cavalière et méprisante » adoptée à leur égard par la partie gouvernementale tout au long des discussions relatives à la bonne tenue du prochain scrutin présidentiel.
Attitude qui les aurait poussé à rejeter le calendrier de révision du listing électoral, annoncé par le Président de la CEI, pour le motif que ce calendrier n’est pas « consensuel ».
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