Daoukro/La marche de l’opposition se transforme encore en un conflit inter-communautaire.

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Chez Bédié, à Daoukro, les vieux démons sont de retour. La capitale de la région de l’Iffou est à feu et à sang ce lundi depuis le matin. On peut dire que c’est le remake du  mois d’août dernier où un conflit inter-communautaire entre autochtones Baoulé et allogènes Malinké avait causé de nombreux dégâts matériels et humains.

Au moment où nous mettions sous presse cet article, une dizaine de blessés graves étaient signalés par une source hospitalière à la mi-journée. Comment en est on arrivé là encore? Tôt le matin, des jeunes de l’opposition, qui ont répondu à l’appel de leurs leaders, dans le cadre de la marche de protestation contre le mandat du Président Ouattara, se donnent rendez-vous à la place Henri Konan Bédié. Aux environs de 11h, ils entament leur tour dans les différentes artères de la ville. Arrivés au quartier Sosiorobougou, habité en majorité par la communauté malinké, ils sont stoppés dans leur élan par les partisans du Président Ouattara.

L’affrontement débute là, à coup de jet de pierres et de machettes. Les premières victimes sont transportées à l’hôpital. La marche se poursuit néanmoins jusqu’à la place Henri Konan Bédié où les jeunes vont se disperser pour prendre les rues. Car, place a été laissée à l’affrontement entre autochtones Baoulé et allogènes Malinké. Les forces de l’ordre sur le terrain avaient du mal à contenir les belligérants. Des barricades sont dressés dans tous les quartiers. Les commerces, magasins boutiques, marchés, structures financières et administrations étaient fermés depuis le matin.

Daoukro avait une allure de ville fantôme où ne circulaient que les différents protagonistes. Si à Daoukro, la situation a dégénéré, ce n’est pas le cas de Bongouanou. Dans cette localité, la marche a également eu lieu, mais de manière pacifique. Les manifestants, peu nombreux, ont sillonné à pas de course la rue principale de la ville, avant de se disperser aux alentours de 12 h. Une marche, qui n’a pas eu d’influence sur la vie dans la cité. Car, la majorité des commerces, marchés, administration étaient ouverts. Aussi, les forces de l’ordre ont veillé au grain, pour qu’il ‘n y ait pas de débordements.

JPH

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