Dossier/Nouveau visage de Bouaké. La vision d’un homme nommé Alassane Ouattara

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A Bouaké, la capitale de la région de Gbêkê, les citoyens les plus sceptiques quand le Président de la République Alassane Ouattara promettait en 2011 un second miracle aux Ivoiriens et l’émergence, ont vite fait, aujourd’hui, de revoir leur copie. « La paix comme préalable au développement, le développement pour renforcer la paix», disait-il à la fin de son premier mandat. Il annonçait son objectif de faire entrer son pays dans l’émergence à l’horizon 2020. Dès lors, avec son gouvernement, il a mis en place les éléments d’une croissance forte et durable. Depuis la fin de la crise politique en 2011, l’économie a progressé à un rythme moyen de 8 % par an, avec un pic de 10,1 % en 2012. Le PIB est passé de 25 milliards de dollars en 2010 à 40 milliards de dollars en 2017. Une performance qui en fait l’un des États les plus dynamiques du monde sur cette période. L’économie s’appuie sur des secteurs solides : le cacao, les produits agricoles, l’énergie, les services, les ports… Le monde extérieur, les bailleurs de fonds et les investisseurs témoignent de leur confiance, que ce soit dans la réalisation de projets ou lors de la levée de capitaux sur les marchés. La Côte d’Ivoire s’impose à nouveau comme la locomotive de l’Afrique de l’Ouest, et Abidjan comme une grande porte d’entrée sur le continent. L’intérieur du pays dans cette vision n’est pas laissé pour compte. Bouaké, deuxième ville du pays bénéficie d’une attention particulière du Président Ouattara. On parle désormais de renaissance de Bouaké. Des projets d’infrastructures majeurs sont en cours de réalisation dans la ville destinés à lui donner son lustre d’antan. Quatre principaux focalisent notre attention. Mais à côté d’eux, il y en a plusieurs autres non moins importants qui achèvent de convaincre, même s’ils ne sont pas encore totalement achevés, que Bouaké est de retour. Ce sont la nouvelle voie transversale A3 qui relie les deux corridors Nord et Sud, le grand marché de Bouaké, le plus grand de l’Afrique de l’ouest, l’autoroute du Nord, le nouveau stade de la Paix à côté desquels gravitent le nouveau CHR, le bitumage de plusieurs vies internes, la réhabilitation de la piscine municipale, le Centre de service civique, la nouvelle station d’eau de pompage depuis le lac Kossou et bien d’autres

A Bouaké, quatre grands chantiers sonnent la renaissance de la ville.


Le stade de la Paix de Bouaké, un joyau architectural et la cité CAN

Inauguré en 1984 à la faveur de la première coupe d’Afrique organisée par notre pays, le Stade de Bouaké ou stade de la Paix a été rénové dans le cadre de la Coupe d’Afrique des Nations 2023 reportée en janvier 2024. D’une dimension de 119 × 73 m, le stade de Bouaké a été construit sous la forme d’une couronne ovale avec un profil en travers de 24 gradins. Réhabilité, il est équipé d’une pelouse ultra-moderne, d’une infirmerie, d’un vestiaire, d’une salle d’échauffement, d’une salle presse, et autres. Il a une capacité d’accueil actuelle de 40.000 places.

Sa rénovation s’inscrit dans la ferme volonté du gouvernement de moderniser les infrastructures sportives en Côte d’Ivoire et participer ainsi à développer le sport pour tous, le sport de masse et le sport de haut niveau. Le témoignage du géomètre Hermann Jonas Kouassi est plus qu’édifiant : « Le sport représente de nos jours un élément stratégique ayant un impact notable sur plusieurs domaines. Il constitue pour les populations un excellent moyen de divertissement, mais contribue aussi à promouvoir l’image du pays. Le stade de Bouaké relooké a déjà accueilli le 24 mars dernier, après avoir abrité pour son inauguration, le match de championnat première ligue du 4 mars 2023, Bouake FC-ASI d’Abengourou, la rencontre Côte d’Ivoire-Comores pour le compte de la 4eme journée des éliminatoires de la CAN 2023 et le match de quart de finale retour Asec-US Monastir. Le ministre des Sports, Paulin Claude Danho, avait réceptionné, le samedi 04 mars 2023, les clés du stade de Bouaké. La réalisation de cette œuvre, un véritable chef-d’œuvre, est le fruit d’importants investissements. Sa réhabilitation a démarré en 2019 et a généré des centaines d’emplois directs et indirects. Un autre pan des travaux du stade qui accompagnent le stade de Bouaké, est la cité CAN est déjà prête. Ce sont 32 villas de haut standing prêtes à l’usage.

La route nationale reliant les deux corridors, la A3, en pleine réhabilitation, a déjà un impacte certain sur l’indiscipline des usagers de la route.

Les travaux d’élargissement de la voie centrale de Bouaké reliant les corridors nord et sud de la ville, lancés en 2017, avancent bien. Le tronçon de route concerné, long de 11 km, sera à terme  élargi à 36 mètres contre 20 initialement pour donner une voie en 2×2, avec un terre-plein central pour empêcher la circulation anarchique d’un côté à l’autre. Le visage de la capitale de la région de Gbêkê, deuxième ville ivoirienne, change déjà, à mesure que les travaux avancent. Au stade actuel, sur le terre plein séparant les deux voies, est dressée une barrière de béton infranchissable aux véhicules et engins à deux ou trois roues. Il comporte également des poteaux électriques et des feux tricolores aux différents carrefours, de dernière génération. L’impact de ces travaux est déjà visible avec des usagers obligés désormais, de mettre fin aux traversées de chaussées intempestives et de respecter les feux tricolores. Toute chose saluée par plus d’un riverain parmi lesquels Koné Dramane, enseignant. « Il faut saluer la réhabilitation de la voie principale de la ville. Elle était devenue exiguë pour une ville qualifiée de deuxième ville. En tout cas, elle n’était pas digne de la réputation de Bouaké. Mais aujourd’hui, avec ce que nous voyons avant la fin des travaux, c’est un nouveau visage de la ville que nous verrons. Le hic c’est la lenteur des travaux qui crée beaucoup de désagréments aux populations ». La conviction de Lamine Traoré Lamine, gérant d’une quincaillerie dans les environs de la gare routière est que « La voie principale de Bouaké sera aussi belle que celle de Katiola. Surtout avec le nouvel éclairage public qui sera déployé. Quelqu’un a pensé à tous ces travaux et les a mis à exécution. Il faut simplement lui être reconnaissant. Merci Monsieur le Président de la République ».

Le grand marché de Bouaké, le plus grand marché couvert de l’Afrique de l’ouest, un espoir pour les commerçants

L’ancien grand marché historique de Bouaké avait été complètement ravagé par le feu  lors d’un incendie survenu en 1998. Plus de 7000 commerçants et les populations de la ville, étaient ainsi plongés dans le désarroi. Sa reconstruction était un projet essentiel et vital pour la santé économique de la ville. Le nouveau grand marché de Bouaké sera présenté comme le futur grand marché couvert de l’Afrique de l’ouest. Il constitue déjà une fierté des riverains qui piaffent d’impatience de voir les travaux prendre fin. En visite sur le chantier, Gilles Huberson, ambassadeur de la France en Côte d’Ivoire disait : « Je suis sur le site du nouveau marché qui va être construit et dont la première pierre sera posée avant la fin de l’année. La Côte d’Ivoire et la France construisent ensemble ici à Bouaké, le plus grand marché couvert de l’Afrique de l’ouest sur huit hectares, huit mille points de vente. Pour la ville de Bouaké, c’est un projet stratégique pour l’emploi… ». Et il ajoutera que « C’est donner en quelque sorte à cette ville, sa vocation centrale en matière de commerce et d’échange… ». En réponse le Premier magistrat de la commune de Bouaké a adressé des mots de remerciements au président Alassane Ouattara et à la France. « J’ai un seul sentiment, un sentiment de gratitude à l’égard de la France qui m’a donné l’idée de recourir à l’AFD pour trouver le financement pour la construction de ce beau marché par ce que ce que nous allons faire, c’est le plus grand marché de l’Afrique de l’ouest, moi je vous dirai aussi que ce sera le plus beau marché de l’Afrique de l’ouest ». Les deux hommes venaient d’annoncer la pose de la première pierre du nouveau grand marché de Bouaké qui se fera devant les deux présidents Alassane Ouattara et son homologue français Emmanuel Macron qui ont précédé à la pose de sa première le dimanche 22 décembre 2019. Ce centre commercial, sera construit sur une superficie de 09 ha avec une capacité de 8000 places dont 5000 boutiques et 3000 tables et carreaux, est financé par l’agence française de développement (AFD), à hauteur de 60 millions d’euros, soit 40 milliards FCFA. Il comportera cinq blocs commerciaux qui porteront les noms des différents maires qui se sont succédé à la tête de la commune de Bouaké depuis plusieurs années. Le bloc 1 ou bloc Djibo Sounkalo abritera le marché de textiles, le bloc 2 ou bloc Konan Blédou sera réservé aux marchandises générales, le bloc 3 ou bloc Konan Konan Denis abritera les le marché des produits divers, le bloc 4 ou bloc Fanny Ibrahima sera destiné aux services et le bloc 5 ou bloc Nicolas Djibo abritera le marché public. Ce projet, disait ce jour le maire Nicolas Djibo, est financé par un prêt souverain de l’AFD à la République de Côte d’Ivoire d’un montant global de 30 milliards de francs CFA, traduisant son infinie reconnaissance aux deux hommes d’états, Alassane Ouattara et Emmanuel Macron, pour la réalisation de  de ce projet de grande envergure.

L’autoroute Tiébissou-Bouaké, va davantage réduire le temps du voyage entre Bouaké et Abidjan

 Plus de 40 ans après l’ouverture de la première section (Abidjan-Singrobo), longue de 140 kilomètres, la deuxième ville de Côte d’Ivoire est enfin atteinte par l’autoroute du Nord. Les travaux ne sont plus loin d’être achevés. Mais cette nouvelle route est depuis un certain temps une réalité sur toute la distance séparant la capitale du centre et Tiébissou longue de 67 kilomètres depuis le 16 décembre 2022. L’Agence de gestion des routes (Ageroute), maître d’ouvrage délégué, signalait après 3 années de travaux, 60% de taux d’exécution des travaux.
Depuis belle lurette, concrètement, d’une manière générale, le terrassement des 96 kilomètres d’autoroute est quasiment terminé. Des sections ont déjà reçu la première couche de bitume. Pendant que d’autres attendent la pose de la couche de concassé de granite. En venant de Tiébissou, le premier contact visuel avec le chantier, c’est à une quinzaine de kilomètres environ de cette ville. Il s’agit d’un gros échangeur qui fait la jonction entre la Nationale 3 et l’autoroute en construction. L’ouvrage principal est presque terminé. De passage, il y a moins d’un mois, soit en mars 2022, il n’y avait pas grand mouvement sur les lieux. Juste une chargeuse qui remplit des camions bennes de terre. De part et d’autre du chantier, on remarquait aussi que les ouvrages hydrauliques étaient en finition, de même que le terre-plein central. Mais, à cet endroit de l’autoroute, les signes caractéristiques d’un bon niveau d’avancement d’un chantier routier sont visibles. A savoir les chaussées déjà couvertes des premières couches de bitume. Mais les premiers travaux qui impressionnent pour le moment restent ceux relatifs à l’échangeur de Kongodékro (4 Km environ de Bouaké). L’ouvrage principal est en construction. Ce matin du 3 mars, les ouvriers sont occupés au ferraillage destiné à la réalisation du tablier. C’est à ce niveau que le contournement du centre-ville démarre jusqu’au village de Yobouékro situé à 11Km de Bouaké, sur la route de Katiola. Les chaussées ont déjà reçu la première couche de bitume. Cela est observable sur la quasi-totalité de cette voie de contournement.
L’épaisseur du revêtement impressionne le passager. Un agent en poste non loin du carrefour Sakassou, nous faisait remarquer que la consistance de cette épaisseur. « C’est 80 cm depuis la surface du terrassement à la dernière couche. En parcourant cette nouvelle voie située à l’ouest de Bouaké, on remarque que les dalots ont été tous réalisés, les échangeurs sur les routes de Botro, Béoumi et Sakassou sont encore en travaux. Même si pour tous ces chantiers, les ouvrages principaux sont presque terminés. A 6 Km au nord de l’échangeur en construction sur la route de Botro (35 Km de Bouaké), il y a un autre chantier d’échangeur. C’est celui qui aménage le croisement entre l’autoroute et le chemin de fer. C’est le premier et le seul contact entre les deux types de voies. La voie ferrée passe dans un vrai tunnel en dessous de l’autoroute. L’ouvrage est immense. Ce 4 mars 2022, aux environs de 10h, le chantier est très animé. Les techniciens préparent ici aussi le ferraillage de la vaste dalle du tablier. Si les travaux de la plupart des échangeurs sur ce chantier d’autoroute sont avancés, ce n’est pas le cas de celui du village de Yobouékro (11 Km de Bouaké). Cet échangeur est la jonction entre l’autoroute et la nationale A3 à la sortie nord de Bouaké. Les travaux sont au stade basique. Les engins procèdent au creusement des différentes voies. Ici, il y a encore des travaux de décapage de la terre végétale sur environ 2 mille mètres. Quand plus loin, vers le village de Bamoro, le terrassement est aussi terminé. On comprend donc aisément que les travaux du tronçon de l’autoroute Tiébissou-Bouaké ne s’arrêtent pas à la seule entrée sud de Bouaké. Mais vont bien au-delà, sur la route de Katiola, dans le village de Touro, qu’ils soient poursuivis pour atteindre la capitale du pays Tagbana à 45 Km.

Le pont de la rivière Kan, une réalisation d’envergure

Le pont de Tiébissou sur la rivière Kan fait partie des ouvrages qui auront à la finition, les plus beaux visages  sur l’autoroute Yamoussoukro-Bouaké. C’est un chantier d’envergure situé à environ 2Km de la ville, non loin de l’échangeur autoroutier de Tiébissou. On y observe des blocs de granite disposés à l’arrivée des voies aux abords de la rivière. L’emprise montre qu’il s’agit d’un ouvrage de loin plus grand que le vieux pont sur la même rivière, à quelques centaines de mètres. Les travaux se situent pour le moment au niveau des fondations. Ce pont sera le passage obligé pour les usagers qui empruntent l’autoroute Yamoussoukro-Bouaké sans descendre sur la nationale A3. Des chantiers qui vont changer la capitale du centre Bouaké, l’arrivée de l’autoroute rime avec un gros chantier de traversée de la ville. La voie principale qui est le prolongement de la Nationale A3 est en plein travaux d’élargissement de 2×2. Elle doit passer de 20 à 36 mètres avec un terre-plein central. Le chantier part de l’échangeur de Kongodékro (5 Km de Bouaké) jusqu’au corridor nord de la ville. Les travaux battent leur plein. Une nouvelle voie a été créée pour dédoubler l’ancienne. Tous ces travaux font la fierté des riverains et des usagers de la route.  « Grâce à l’autoroute, il y a moins de problèmes avec les gros camions. L’autoroute qui se dessine est encore un autre joyau que le Président Ouattara nous offre. Ils ne comptent plus dans notre pays, ces joyaux. Pour moi, c’est cela l’émérgence, c’est le développement même », explique Mlle Blédja Honorine, agent de santé.

Le Centre de service civique (CSC) pour la formation des jeunes. 

Deux bâtiments principaux composent l’infrastructure. Il s’agit  d’un bâtiment annexe pour l’infirmerie et des aires de jeux. L’établissement fonctionnera en mode internat, à travers un encadrement à la discipline et l’apprentissage d’un métier. En plus des formations standards (maçonnerie, électricité, bâtiment, carrelage, soudure et chaudronnerie), il est prévu plusieurs autres formations spécifiques. L’inauguration de ce centre participe de la volonté du chef de l’Etat Alassane Ouattara de décréter 2023, année de la jeunesse. La mise en œuvre de cette politique volontariste au profit des jeunes, vise à leur assurer une bonne insertion professionnelle et de leur garantir de meilleures conditions de vie. La réalisation de ce centre permettra aux autorités ivoiriennes de travailler à l’amélioration du bien-être des jeunes tout en leur inculquant les valeurs d’éthique, de dévouement et de loyauté au service du pays. « Dédiée à la formation civique et citoyenne des jeunes, la réalisation de ce centre s’inscrit pleinement dans les objectifs du PJ Gouv visant à amplifier les politiques publiques en faveur des jeunes », indique Innocent Kouamé. Bâti sur une superficie de 4 hectares pour un investissement de 1,4 milliard de FCFA, le nouveau Centre de service civique de Bouaké a une capacité d’accueil de 1 000 jeunes par an et devrait accueillir 500 jeunes lors de la rentrée qui était annoncée pour le 03 avril 2023 assurait le ministre Mamadou Touré qui accompagnait le premier ministre Patrick Achi lors de la cérémonie d’inauguration le 24 mars dernier.  Pour sa part, le chef du gouvernement soulignait  que ce centre de service civique permettra d’offrir une seconde chance d’insertion sociale et économique aux jeunes. « Chers jeunes, ce que l’État entend donner à chacun d’entre vous, c’est la foi en votre talent, en ces talents cachés en vous que nous allons faire éclore. Cela renforcera inéluctablement votre confiance en vous. Tel est l’objectif du projet présidentiel pour les jeunes », a déclaré le chef du Gouvernement. Avant de préciser aux premiers stagiaires du centre de formation que « sortir de cet établissement est une garantie de réussite ».

La station de pompage de Béoumi pourvu accroître le ravitaillement en eau potable des riverains. 

En 2028, Bouaké vivait une crise de l’eau sans précédent, suite au tarissement de réserve d’eau du barrage de la Loka, la principale source d’approvisionnement de la ville. Pour ne plus que pareille situation ne se reproduise dans cette partie du pays, le gouvernement a décidé de lui apporter une réponse adéquate ; Ainsi, ont été lancé les travaux de renforcement de l’alimentation en eau potable de la ville de Bouaké et ses 120 localités environnantes, à partir du lac de Kossou à Béoumi, dans le centre ivoirien. Plusieurs autorités gouvernementales (les ministres Laurent Tchagba, Bouaké Fofana, le directeur général de l’Office National de l’Eau Potable (ONEP), Ibrahima Berthé …) en plus de celles qui sont natives de la région (Amadou Koné, Sidi Touré, le maire Nicolas Djibo, Jean Claude Kouassi…), s’étaient mobilisées pour solutionner le problème. Le Président de la République Alassane Ouattara ne cessait de les mettre en mission, à l’effet de juguler cette crise d’eau qui restera pour longtemps dans la mémoire collective. Aujourd’hui l’eau coule abondamment dans les robinets de Bouaké et n’est interrompue que par les travaux d’aménagement internes. Lancé le 20 juin 2020, ce projet exécuté par l’entreprise PFO Côte d’Ivoire, consistait à construire une station de pompage d’eau brute sur le lac Kossou dans le département de Béoumi, à environ 50 km à l’ouest de Bouaké et desservir à terme, toute la région de Gbêkê et même des régions sœurs comme le Hambol. A partir de cette station de pompage l’eau sera conduite par une canalisation sur plus de 50km jusqu’à la nouvelle station de traitement en construction à côté de la station existante de la Loka, mise en difficulté depuis 2018. Cette nouvelle usine produira 4000m³/heure pour un besoin estimé à 2 500 m³/heure pour la ville de Bouaké et les autres localités de la région de Gbêkê.

Le nouveau Centre Hospitalier Régional (CHR) de Bouaké pourra être livré d’ici fin mai 2023. Les travaux sont avancés et évalués à 75% contre 50% lors de la précédente visite, il y a quelques mois. Il comprend des blocs ophtalmologie, chirurgie, pédiatrie et médecine générale dans la zone 1 sont véritablement sortis des terres et couverts. La zone 2, dédiée aux blocs des soins intensifs et de la clinique principale, sont bel et bien visibles. Les zone 3 et 4 comprennent  respectivement, la gynécologie, la maternité et les blocs aux blocs services. Il est prévu que le CHR de la deuxième ville de Côte d’Ivoire, qui vient à point nommé pour seconder le CHU, soit opérationnel très bientôt dès début 2023. Construit sur une superficie de 10 hectares, le CHR de Bouaké participe lui aussi à la renaissance de la ville et lui apporte son éclat. La pose de la première pierre de cet hôpital a eu lieu le 30 juin 2021.

Noyée elle-même sous les eaux et abandonnée depuis plus de 18 ans, la célèbre piscine municipale de Bouaké  connaît aussi une rénovation avec des travaux à cet effet lancés par le ministre Paulin Claude Danho. Résolument tourné vers la construction et la réhabilitation des infrastructures sportives depuis son avènement à la tête du ministère des sports, Paulin DANHO marque ainsi son attachement à cette mission si chère. Jadis une fierté de la capitale du Gbêkê, sa réhabilitation s’inscrit parfaitement dans la renaissance des infrastructures sportives sur l’ensemble du territoire national. Un projet au cœur de la Politique Nationale de Sport (PNS) dont le renforcement des infrastructures est une des principales articulations. Inaugurée en 1972 par feu  Paul Akoto Yao, le ministre de l’Éducation Nationale de l’époque, et baptisée « Piscine Paul LUCE », cette célèbre piscine faisait la fierté de la ville. Avec le lancement des travaux de réhabilitation, c’est un patrimoine que Bouaké retrouvera. Une autre vision signée Alassane Ouattara saluée par l’ensemble des riverains. « Je n’ai pas connu particulièrement la piscine de Bouaké. Mais à entendre et voir les gens en parler, je me rends compte que quelque chose d’essentiel était perdu pour la ville. Il faut donc saluer sa renaissance pour le grand bonheur de tous ceux qui la connaissent et pour nous autres qui allons la découvrir », a dit Guié Maurice étudiant à l’UAO. 

Les bus et les taxis ivoire et autres Yango, dans la danse de l’émergence

Pour une première fois dans l’histoire de cette ville, les bus de la Sotra ont fait leur apparition accompagnés des taxis ivoire et autres Yango. Ils participent au transport sécurisé quotidien sécurisé de milliers de citoyens. Annoncé au départ par les oiseaux de mauvais augure, l’opération du déploiement de la Société de transports abidjanais s’avère être une vraie réussite avec le transport journalier de plus de 40.000 voyageurs, selon un machiniste de cette société qui a requis l’anonymat.

La construction de plusieurs écoles, collèges de proximité et de centre de santé apportent, d’extension du réseau électrique apportent aussi leur touche au renouveau de la capitale du centre  Tous ces chantiers sont accompagnés par le bitumage de plusieurs voies internes. Logique car la route précède tout. Et à Bouaké, la ville a bénéficié de plusieurs kilomètres de bitume, qui ont fait dire à de nombreux riverains que « chaque matin, au réveil, tu découvres du bitume derrière ta maison. De nouvelles routes que l’on n’imaginait pas être revêtue de bitume,  le sont aujourd’hui. Il s’agit par exemple de la nouvelle route qui jouxte la cité Sicogie au quartier Ahougnansou et le camp commando, appelé « nouveau goudron ». Les nouvelles comme cette dernière, ne se comptent pas dans la ville et d’autres travaux de bitumage sont en cours.

Au total, Bouaké, la capitale du centre, une ville qui a tourné le dos à un passé douloureux qui l’avait défigurée, renaît chaque jour de ses cendres. Cette ville, la deuxième du pays, a amorcé résolument son développement. Un homme a décidé, par sa vision, qu’il en soit ainsi. N’en déplaise aux esprits chagrins qui clament qu’on ne mange pas de goudron, ici l’on vous répondra qu’on s’en gave. A ceux de ces esprits malveillants aussi, qui disent que l’émergence est un leurre, ici on les riverains vous diront que leur ville est bien émergente. Et les quelques réalisations que nous avons relevées pêle-mêle, peuvent  plaider en leur faveur. 

JPH

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