L’Ong Save Women était le samedi 6 mai 2023, au collège moderne Bodokro pour sensibiliser les élèves sur les grossesses en milieu scolaire. A cet effet, la présidente de cette Ong, Mlle N’da Loraine, à travers un langage direct et accessible, a appelé les apprenants à privilégier leurs études au détriment du sexe. Toute chose qui selon elle, peut avoir des conséquences fâcheuses sur leur avenir.
Adoptant une pédagogie participative, Mlle N’da Loraine a amené les élèves à dresser eux mêmes la liste des conséquences des grossesses précoces. (L’interruption des études, l’arrêt de la scolarité, la perte possible de la vie en cas de complication pendant l’accouchement, les grossesse à risques, les césariennes…)
Comme solutions aux grossesses en milieu scolaire, la présidente de l’Ong Save women, a conseillé aux élèves l’abstinence ou à défaut, les rapports sexuels protégés. Dans le second cas, il faut recourir aux préservatifs masculins ou féminins dont les prix sont à leur portée. « Vous les garçons, il faut porter beaucoup de culottes et ceintures pour ne pas enceinter les filles. Protégez-vous si vous devez avoir des rapports sexuels. Vous les filles, il faut arrêter de dire que vous ne pouvez pas manger une banane avec sa peau, (pour dire que le préservatif n’est pas leur truc). Chaque chose a son temps. Aujourd’hui vous devez aller à l’école, faire vos diplômes et devenir des hommes et des femmes qui comptent dans ce pays… », a-t-elle conseillé avant de les inviter à ressembler au parrain de la cérémonie, le Dr Moussa Kéita, professeur à l’Université Félix Houphouêt-Boigny d’Abidjan, par ailleurs fondateur d’école.
Ce dernier, dans sa prise de parole a salué et remercié l’Ong Save Women pour son action du jour qui va contribuer à n’en point douter, à réduire sensiblement le nombre de grossesses au collège moderne de Bodokro. Il n’a pas manqué de prodiguer de nombreux conseils aux élèves. « Je voudrais vous saluer et vous dire merci pour ce que vous faites pour l’école ivoirienne, Mlle Abigaelle. L’objectif d’apporter une éducation sexuelle à la jeune fille par la lutte contre les grossesses en milieu scolaire est noble. Merci de venir à Bodokro nous aider à lutter contre ce fléau qui met en péril la vie de plusieurs filles chez nous aussi. Vous mes enfants, je vous invite à mettre en pratique les conseils de l’Ong. C’est en allant à l’école que vous pourrez devenir demain comme nous. Faisons l’effort d’avoir les bonnes pratiques qui nous permettent d’avancer dans la vie. Ne vous laissez pas distraire. Votre premier mari, votre première femme, ce sont vos études. Je souhaite à chacun de vous ici, de terminer ses études au moins avec le doctorat. C’est faisable, parce que d’autres l’on fait ».
Avant lui, M. Bini Yao Joseph, au non de Mme le principal du collège moderne Bodokro, a dit merci à l’Ong et au parrain, Dr Kéita. « Une telle action va nous considérablement nous aider à faire reculer les grossesses chez nos apprenantes, si non à viser l’objectif noble de zéro grossesse dans notre établissement », a-t-il soutenu.
Pour leur part, les élèves dont les témoignages se résument en ceux de Mlle N’goran Adéline en classe de troisième, ont bien apprécié cette séance de sensibilisation. « C’est une bonne chose. A partir d’aujourd’hui, mes cahiers et mes livres seront mes premiers maris. je veux devenir aussi docteur comme le parrain Dr Kéita ».
D’autres temps forts ont meuble cette séance de sensibilisation. Notamment, une simulation de port de préservatif masculin, animée des mains de maître par une sage femme , deux sketchs sur les grossesses en milieu scolaire et leurs inconvénients et une distribution gratuite de préservatifs et autres gadgets, tee-shirts et casquettes aux slogans hostiles aux grossesses des jeunes filles à l’école.
Le moins qu’on puisse dire et qui nous a été donné de constater, est que nos enfants sont bien introduits de la « chose sexuelle ».
JPH
