Élections locales à venir/Le Fpi catégorique: sans réforme de la Cei, pas d’élections

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Le FPI dit tenir le Président de la République Alassane Ouattara pour responsable s’il veut imposer au pays des élections sans reformer la Cei et invite ses militants à se tenir prêt pour faire barrage

Le part de Laurent Gbagbo, devant la presse s’est fermement opposé à la tenue des élections locales du 13 octobre 2018 sans une reforme de la commission électorale indépendante (CEI). Ce mardi 11 septembre 2018, Aboudramane Sangaré, président par intérim du FPI a, au cours d’une conférence, tenu à interpeller le chef de l’État sur son désir de de vouloir faire un passage en force pour les élections locales, selons ses propres termes, d’octobre sans la réforme de la CEI.

Tout en dénonçant l’illégalité de la CEI, le premier responsable du Fpi estime que Alassane Ouattara ruse avec l’opinion nationale et internationale.

« Le chef de l’État comme à son habitude montre son mépris pour les Ivoiriens. Le 6 août, Alassane Ouattara a annoncé avoir pris une ordonnance portant amnistie des prisonniers politiques. Dans le même élan Ouattara avait instruit le gouvernement de reformer la CEI afin que ces élections soient inclusives. Il est de notoriété que la CEI est inféodée et au profit du régime en place. Rappelons aussi que la cour africaine des droits de l’homme a jugé cette CEI illégale. Ouattara usant de ruse a tenté de contourner cette décision, mais a été débouté. L’annonce du 6 août du chef de l’État devrait permettre à tous les partis politiques de participer au jeu politique. Après un mois Ouattara fait un revirement spectaculaire et déclare à la surprise générale qu’il n’y aura pas de réforme de la CEI en disant une chose et son contraire. Pourquoi le chef de l’État fait-il preuve d’une inconstance dilatoire et puérile ? Pourquoi Ouattara prend-il le contre-pied des décisions de la communauté internationale ? Que veut Ouattara réellement à la Côte d’Ivoire », a-t-il fait savoir

Pour Sangaré, il ne fait l’ombre d’aucun doute que les raisons de ce revirement d’Alassane Ouattara à son retour de Chine le 5 septembre dernier est dû à la libération des prisonniers politiques et surtout de Simone Gbagbo.

« Il est évident qu’Alassane Ouattara a peur de se retrouver sur le terrain des élections avec le FPI qu’il a jugé de vider de sa substance. Nous nous donnerons les moyens pour que cette CEI soit reformée. Le FPI maintient sa position qui est que la CEI actuelle est illégale et illégitime pour cette institution d’organiser les élections locales. Le FPI estime que Ouattara est trop faible politiquement. Par le reniement de sa parole donnée Ouattara veut reprendre la main dans le jeu démocratique en Côte d’Ivoire », affirme Aboudramane Sangaré.

Puis le fidèle compagnon de Gbagbo de donner la position du FPI suite à ces prochaines élections régionales et municipales. Le FPI en 10 points, « dénonce la volte-face du chef de l’ État, condamne cette attitude qui ternit l’image de la Côte d’Ivoire, rejette toute idée d’organiser l’élection locale sans que la CEI ne soit reformée, met en garde Ouattara, s’oppose énergiquement à cet autre passage en force d’Alassane Ouattara, exige le report sans conditions des élections locales, tient Ouattara pour responsable s’il veut imposer au pays des élections locales sans la réforme de la CEI, prend à témoin l’opinion nationale et internationale, réitère son appel à tout le peuple ivoirien et exhorte les forces vives de la nation pour faire barrage à Ouattara s’il veut tenter un passage en force »

F.R

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