Zéro cas de violences sexuelles commises par les forces de défense et de sécurité (Fds) en 2017 et 2018.Des résultats qui ont permis à la Côte d’Ivoire d’être retirée de la liste dite de la « honte » des Nations-Unies et ce, grâce aux efforts du gouvernement ivoirien et des partenaires techniques et financiers, tel que le Fonds des Nations-Unies pour le Développement (Pnud).
Afin de maintenir cette excellente tendance et outiller la partie nationale en vue de prendre le relais des Nations-Unies, le Fonds des Nations-Unies pour le Développement (Pnud), par le truchement de son équipe d’Experts en violences sexuelles en période de conflit, en collaboration avec le comité national de lutte contre les violences sexuelles liées aux conflits (Cnlvsc) et le commandement supérieur de la gendarmerie nationale, a organisé à Korhogo les 15 et 17 mai dernier, la 5eme session de restitution de la formation des officiers de police judiciaire de la gendarmerie nationale sur les enquêtes et la documentation des crimes de violences sexuelles.
« L’intérêt de cette formation est que la thématique n’est pas forcement connue par tout le monde, y compris les OPJ de la gendarmerie et de la police nationales. Il était, donc, important de la leur inculquer afin qu’ils sachent les implications psychologiques au niveau des victimes et la méthode de communication avec ces victimes en vue de bien traiter les cas de crimes de violences sexuelles », explique Berté Nanourou, chef du projet prévention et réponse à la violence sexuelle en situation de conflit au Pnud.
Et d’ajouter : « Il faut permettre aux Opj formés de pouvoir, à leur tour, de dispenser les notions reçues dans les différentes légions de gendarmeries de Côte d’Ivoire afin de donner les éléments nécessaires au procureur pour que la réponse judiciaire idoine soit donnée à ces crimes », conclu l’expert technique de la lutte contre les violences sexuelles en situation de conflit.
Au menu de l’atelier de la cité du poro, qui a réuni 12 officiers de police judiciaire en provenance des brigades de gendarmerie de Korhogo, Odienné, Ferké, Tengrela, Tiénigboué, Touba, il y eu les généralités sur les droits de l’homme et sur les violences basées sur le genre.
Des modules ponctués par des exercices de cas pratiques. A terme, ce sont plus d’une centaine de participants qui seront formés dans les légions de gendarmerie d’Abidjan, San-Pédro, Daloa, Yamoussokro, Bouaké et Korhogo.
Billy Kakao
