Je vous salue depuis ma toute petite tribune. Dans quelque petites semaines, ma petite tribune va également vibrer au rythme de la coupe d’Afrique. Elle sera organisée dans mon cher pays qui n’a pas lésiné sur les moyens pour que la fête soit totale et éclatante. Le sort a joué sa partition. Des lions, panthères, des aigles, et que sais-je encore, viendront se frotter aux éléphants. Chacun voudra repartir avec Dame coupe pour qu’elle séjourne chez lui pendant vingt-quatre mois. De ma petite tribune, j’entends dire qu’il y a des favoris. C’est-à-dire des compétiteurs qui sont déjà annoncés gagnants, quand d’autres ne bénéficient pas de statut. Pour parler comme à la course des chevaux, il y a ceux qui vont pointer à l’arrivée et les autres non. Ici on les nomme les outsiders, comprenez en anglais, des chevaux qui peuvent bouleverser l’ordre normal des choses en tout temps. Ceux-là sont capable du très bon, du bon, du moins bon tout comme du mauvais. Il y a aussi les tocards. Eux on ne doit pas placer leur accorder du crédit car ils ne peuvent pas pointer à l’arrivée. Toutefois à la ligne de départ, tout le monde est partant au coup de sifflet. Et personne ne court à reculons. J’observe aussi de ma petite tribune que bien de fois, les outsiders et les tocards arrivent en tête. Alors d’où vient-il qu’on parle de favoris ? Je veux bien compter le nombre de fois où le favori a gagné la compétition. Il y a même des compétiteurs abonnés au statut de favoris. Ils sont toujours favoris mais rentrent toujours bredouilles au pays. Peut-être qu’ils se contentent de gagner la coupe avant terme. Le favori à mon sens, doit se battre pour se faire respecter, il doit aller jusqu’au bout. Si non, à quoi ça sert d’être favori ? Qui nous dit qu’il ne s’agit pas d’un piège pour endormir certains concurrents en leur accordant le statut de favoris ? Pour moi, perché sur ma petite tribune, il n’y a pas de favoris. Tout le monde est favori, outsider et tocard en même temps.
JPH
