Libre opinion/La roue tourne, elle a toujours tourné et continuera de tourner.   

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De ma toute petite tribune, je vous salue aujourd’hui en langue locale Zarma: « ni kani baani ». J’ai souvent entendu dire que la roue tourne. Pour expliquer cette phrase avec les tous petits, il faut entendre que chacun a son tour, ou bien que rien ne reste figé en l’état. Celui qui étant au-dessus, pouvant se retrouver en dessous. C’est bien vrai et Lapalisse ne dirait pas mieux. Récemment un fils de ce pays en pérégrination, comme on l’a dit au bord de la lagune Ebrié, a repris à son compte cette phrase, pour laisser entrevoir la colère noire qu’il rumine contre le pouvoir en place, du moins contre le numéro Un du pays. Cette phrase, quand lui l’emploie, c’est pour dire clairement à qui veut l’entendre, qu’il ne laisse pas tomber affaire là. Mais comment compte -t-il s’y prendre, seul lui le sait. Après avoir végété cinq bonnes années durant à travers le monde, le mal du pays lui ayant laissé des traces au point de perdre l’embonpoint qu’on lui connaissait, celui qui avait menacé son père de le faire asseoir par terre et lui donner des conseils, se souvient maintenant que la roue tourne. Mais n’est-ce pas que la roue a toujours tourné et qu’elle continuera de toujours tourner ? A Gbatongouin où un maniaque d’instituteur a cru bon d’ôter la vie à sa collègue enceinte et à son fils de sept ans, la roue a tourné pour eux qui ne sont plus de ce monde. Mais la roue continue de tourner pour les élèves de Kéké Loyoh Christelle Flavie et de ceux de l’enseignant présumé double meurtrier, tombé dans les nasses de la police le jeudi 29 novembre 2023 à Abobo, au moment où il s’apprêtait à changer de look en se faisant couper les cheveux dans un salon de coiffure. La roue a tourné aussi pour lui, car s’il est formellement identifié comme coupable, il est fort à parier que c’en sera fini pour sa carrière d’instituteur. La vie est ainsi faite et chacun doit le savoir. Que la roue tourne, elle a toujours tourné et elle continuera de tourner. Du côté du Niger, le général Abdourahamane Tchiani, dit Omar Tiani, croit que sa roue est immuable. Mais elle tourne tout comme celle de Bazoum qu’il a cru bon d’arrêter. Tôt ou tard, lui aussi sa roue va tourner et avec lui, celle de celui à qui il a gracieusement offert gîte et couvert, qu’il soit encore dans son pays où qu’il ait déjà regagné la mère patrie pour occuper le fauteuil qui a toujours ete une obsession pour lui. A cette loi universelle, j’observe depuis ma tribune que personne n’échappe. La roue du bélier de Yamoussoukro a tourné, celles du sphinx, (du prince de Nambè) de  Daoukro et du général Bob de Kabakouma ont aussi tourné. Petit Madou peut alors gesticuler, promettre l’apocalypse aux autres, il n’en demeure pas moins mortel que ses aînés. En toute chose il faut savoir raison gardée. Quel est cet homme qui n’a d’oreille attentive pour personne ? Humilité, humilité et non vanité des vanité. 

« Foo« , pour vous dire salut en Zarma.

JPH

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