De ma petite tribune, je vous adresse mes salutations fraternelles. Je dis “Yégbatalnan” à tous nos frères des pays africains et même venus des autres continents pour participer à la CAN de l’hospitalité, la meilleure du continent. A mes frères et sœurs Ivoiriens je voudrais demander d’être fair-play, surtout d’être patients dans tout ce qui se passe au pays. Avant le lancement officiel de notre CAN, des bruits se sont fait entendre sur des détournements en masse de l’argent du contribuable. Cette affaire est survenue à la suite de la publication du fameux rapport annuel de la Cour des comptes. Cour des comptes dont se rendent compte de l’existence seulement cette année 2023, une bonne frange des Ivoiriens. Mais de ma petite tribune, moi je savais depuis plusieurs années qu’elle a remplacé la chambre des comptes de la Cour suprême dissoute en 1998 et dont sont également issus la Cour de cassation et le Conseil d’État. Je savais déjà que la Cour des comptes a été créée par la constitution du 1er août 2000 et qu’elle a été installée officiellement le 9 janvier 2018 et est actuellement régie par la loi organique n°2018-979 du 27 décembre 2018 déterminant ses attributions, sa composition, son organisation et son fonctionnement. Qu’en a t-on pensé en son temps ? On la jugée de budgétivore au même titre que la Grande Médiature et le Sénat et appelé à sa dissolution. Aujourd’hui, vanter ses mérites revient à dire qu’on lui avait fait un mauvais procès. A l’église on dira Alléluia. Après son rapport annuel de l’année 2023, donc de l’année écoulée, j’entends tout dire. Qu’il y a eu de nombreux détournements de fonds au niveau de plusieurs ministères. Moi, de ma petite tribune, je ne défends personne, je ne condamne personne dans ce rapport dont je suis sûr que plusieurs personnes en parlent sans en avoir pris la moindre connaissance. De façon naïve et ramassée, pour moi la Cour a fait des constats et des recommandations. Lors de la présentation des vœux des corps diplomatiques au chef, il a félicité le président de cette Cour. Que nous reste t-il à faire nous autres si ce n’est patienter et voir la suite ? Il ne faut pas conclure dans le feu de l’action, il ne faut pas se précipiter dans ses prises de positions au risque de nous tromper lourdement et nous rendre ridicule et risible. De toute évidence, personne ne cautionne ou ne devrait cautionner une malversation avérée. Je dis bien avérée, et toute modestie gardée, le Premier ministre Robert Beugré Mambé a promis faire toute la lumière sur cette affaire. Il faut lui en donner le temps. Toute la Côte d’Ivoire n’est pas corrompue. De ma petite tribune, j’entends aussi parler, à la faveur de notre CAN, de vente de billets parallèle, vite attribuée aux autorités du pays. On a voulu que dans le feu de l’action, le Cocan, la Fif et le gouvernement se prononcent. Légitime. Cela a fini par se faire et les responsabilités sont bien situées. La Caf et la partie ivoirienne se sont prononcées et le tir a été rectifié avec de nouvelles mesures de vente des tickets. Mieux, le premier ministre ivoirien a promis mettre définitivement fin à ce manquement d’ici peu. Mais avant, un petite précision pour les “y voir noir”. Dans le contexte des grands événements sportifs, le nombre de billets mis en vente correspond à la capacité exploitable des stades. Cette capacité exploitable exclut les places dites “mortes”, comprenant les sièges de sécurité, les sièges de remplacement et les places à visibilité réduite. Partant de ce principe, le stade Alassane OUATTARA d’Ebimpé, avec une capacité totale de 60 000 places, offre 50 786 places exploitables après une prise en compte des éléments susmentionnés. Ce n’est pas pour dédouaner quelqu’un. Dans tous les cas, le stade d’Ebimpé n’était pas plein comme on l’aurait voulu et cela est regrettable. Des habitués des grandes compétions à travers le monde, disent que ce phénomène n’est pas né en Côte d’Ivoire. En clair, il a toujours existé partout. En plus qu’en Côte d’Ivoire, c’est la CAF qui gérait le volet vente des tickets. Ce que je demande de ma toute petite tribune, c’est que l’Ivoirien ait de la patience en toute chose. Que cela soit dans le rapport de la Cour des comptes comme dans celui de la vente des billets d’entrée dans les stades, il faut toujours attendre la version officielle des faits. Bonne chance aux éléphants dans notre CAN. Ici aussi, il nous faudra de la patience au cours des matchs des Eléphants. Les buts ne viendront pas tout de suite, parce que les autres équipes sont venues avec la même ambition de retourner dans leur pays avec Dame coupe. Il ne faudra pas d’entrée de jeu, en cas d’une mauvaise passe ou d’un raté de l’un de nos pachydermes, jeter l’opprobre sur le Président de la République, sur le premier ministre, sur le président de la FIF ou sur un parti politique.
Soyons un peu patients dans tout.
JPH
