Libre opinion/Trop parler, comme on dit chez nous, donne « Dah gbê »

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Tout le monde le sait. Parler trop n’est pas la marque des grands hommes, mais bien de l’enfantillage. Celui qui parle trop chez nous en Afrique, est quelqu’un qui n’est pas digne de confiance. Bien souvent, on se méfie de lui. On vous traite de menteur. Cette parole là, n’est pas celle dont voulait parler l’imminent Professeur Harris Memel Fotê lorsqu’il disait que « la parole met au monde » et ajoutait également « en même temps elle détruit ». Parler en effet, c’est sortir du sommeil, faire mouvement vers le monde et vers l’autre. La parole réalise une émergence grâce à laquelle l’homme échappe à la captivité de l’environnement. « Sésame, ouvre-toi… », tout mot est un mot magique, ouvrant une porte d’entrée, ou de sortie, débouchant du passé dans l’avenir. La parole inaugure un nouveau mode de réalité, elle se développe en un champ de forces que régit une physique nouvelle selon les lois d’équilibre qui lui sont propres…Petit Madou a parlé et beaucoup parlé chez moi au pays. Il a parlé lui, pour détruire et non pour construire. Et c’est cette parole destructrice qui a perdu « Petit Madou ». Il s’est perdu dans ses nombreux discours au point de devenir anachronique. Mais il ne l’a hélas pas encore réalisé. Aujourd’hui, disons-le tout de suite, le souci des Ivoiriens est ailleurs d’autre que d’écouter une litanie mille fois ressassée et devenue finalement ennuyeuse. Fini donc le temp où l’on donnait du crédit à ses dires. Chris Yapi c’est loin du passé. De ma petite tribune, je l’ai vu comme beaucoup d’homme à la télévision. Il paraît qu’il était au Niger. A vrai dire, je n’ai pas aimé. « Petit Madou » qui se faisait appeler le « petit gros » pour ses rondeurs, a visiblement fondu, flottant dans sa veste et faisant voir de lui que sa tête. Assurément c’est un homme diminué physiquement qui l’a reconnu lui-même, puisqu’il s’est empressé de dire qu’il se porte bien. On n’insiste pas sur ce qui saute aux yeux. Le lundi 13 novembre 2023, il a été reçu en audience par le chef de la junte militaire nigérienne. Dans cette opération, il aurait bénéficié de deux soutiens. Celui du président malien, Assimi Goïta, pour la logistique (billet d’avion), pour l’appui concernant l’audience et surtout de celui de la mère de l’enfant qu’il a eu avec une femme nigérienne, nanan Ibrahim, qui selon nos sources, est un membre influent du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-Tarayya), formation politique de Mouhamadou Issoufou, l’ancien président du Niger dont est proche le Général Tchiani. Ceci explique donc cela. « Petit Madou » et Nanan Ibrahim, ont un garçon de sept ans dénommé Rayane. Mais d’autres sources évoquent deux enfants. Soit. Nanan Ibrahim aurait pesé pesé de tout son poids afin qu’il soit reçu par l’homme fort du Niger. « Petit Madou » continue encore son jeu favori, « le vuvuzela ». Mais si perché de ma toute petite tribune, moi je vois ton « dos de nageur », ce n’est pas le « Dougoutigui » qui ne le verrait pas. On dit que tu es venu de l’Inde et tu a atterrit au Mali le 2 novembre 2023. Parmi tes trois passeports (diplomatique, service et ordinaire) deux ont expiré (le diplomatique et celui de service). On dit encore que ton dernier passeport va expirer le 14 octobre 2024. Et encore que quand tu faisais croire que tu étais à l’étranger, tu n’y étais plus. Maintenant, à propos de ta soit disant tentative d’enlèvement en Turquie par un commando venu du pays, comment pensais-tu faire avaler cela à la mémoire collective ? Même dans le plus petit patelin du pays on ne peut pas rentrer et extirper un habitant aussi facilement. Et toi tu connais la plus que quiconque ce qu’on appelle diplomatie. Encore du lepatata, entendez vuvuzela. Au tant tu veux donner l’impression que tu es au centre de tout, au tant tu devrais savoir que ta cachette n’est rien d’autre que le dortoir de l’autre. Où iras-tu désormais, toi l’indésirable affaibli par ses années d’exil ? Loin de Kofiplé où est enterré ton cordon ombilical, pour moi tu es toujours en exil. Le Sahel n’est pas chez toi même si tu y a du sang. De ma petite tribune, je te demande d’oser. Rentre dignement chez toi demander pardon à ton père et aux Ivoiriens. Tu n’en sortiras que grandi.

JPH

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