Niakara/Succession du défunt chef de canton. La réaction du camp de l’ancien porte parole.

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Suite à notre article interrogatif, intitulé (Niakara/Succession du chef canton: un hold-up a-t-il été dejoué) sur la succession du chef de canton, dont le but est de juste comprendre et de clarifier les choses, le camp de l’ancien porte parole a bien voulu donner sa version des faits, en vue selon lui, de rétablir << la vérité >>. A ses proches croient savoir que cette vérité se veut historique, familiale et éthique

1 – vérité historique
Après la mort de l’ancien chef de village Kone Gbèlèdjan en 2005 , son successeur devrait être Kone  Moussa, frère aîné de Koné Ali. Mais Kone Moussa n’a pas accepté de devenir chef, tout simplement parce qu’il trouvait trop complexe la gestion coutumière. En ce moment, Koné Ali avait le droit d’être chef, mais il était trop novice dans ce domaine.
Un arrangement va alors être opéré pour confier la chefferie à Koné Tebetien, ancien homme à tout faire de Gbèlèdjan. Lui avait la parfaite connaissance de la gestion coutumière. Koné Tebetien à son tour, fait appel à Koné Ali à ses côtés dans le but de le préparer à sa succession. 
Il fait de lui son porte parole. Il devient alors l’homme à tout faire de Koné Tebetien. 
Très vite il s’impose à ses côtés et consolide le pouvoir de Koné Tebetien tant au plan des us et coutumes que administratif. Il le representera brillamment dans toutes les cérémonies officielles. Aujourd’hui Koné Tebetien n’est plus, donc logiquement Koné Ali devrait lui succéder. Surtout qu’au plan familial il est dans la lignée.

2 – la vérité familiale
Du point vu familial, Koné Ali est bel et bien de la lignée.  Son père fait partie de la grande famille Foroba. Et comme écrit précédemment, dans le processus de désignation du chef, il y a la prédominance du patriarcat. Ceux qu’on veut imposer, ne sont rien d’autres que les neveux de Koné Ali. Ce sont ses enfants qui devraient plutôt attendre leur tour . Il gagneraient à venir affûter leurs armes au côtés de celui qu’ils appellent << ABBA >> plutôt que de tomber dans le jeu d’un de leurs oncles qui les monterait contre Koné Ali, lui reprochant une mauvaise gestion financière de la chefferie. C’est ici qu’intervient la vérité sur l’honnorabilité et donc sur l’éthique.

3 – la vérité éthique.
Au côté de l’ancien chef, Koné Ali a toujours fait des comptes rendus fidèles de tous les dons fait à la chefferie et s’est toujours contenté des récompenses à lui faites par le chef. 
Il faut également dire que Koné Ali est la cheville ouvrière du <<cantonnat>> à NIAKARA. C’est lui qui a entrepris toutes les démarches nécessaires et cela à ses propres frais pour que NIAKARA retrouve pour des raisons administratives, un chef canton.

Quoi de plus normal qu’au moment de la redistribution, il ait une part du gain. Comme il est de notoriété publique que les chefs sont désormais rémunérés, il y a des gens qui aimeraient bien être en avant pour en bénéficier, parce qu’il savent certainement qu’avec l’intégrité de Koné Ali, il sera difficile pour eux de faire main basse sur le patrimoine de la chefferie. 
Du point de vue donc de l’éthique , Koné Ali n’a rien n’a se reprocher. C’est un homme intègre et charismatique qui mérite d’être chef canton aujourd’hui. C’est son tour et les enfants gagneraient à apprendre à ses côtés.

Voilà qui anonce des moments délicats pour la succession du chef de canton de Niakara. Si l’on n’y prend garde, un gros malentendu familial dans lequel le nerf de la guerre intervient, risque de mettre à mal la cohésion au sein du canton, et ce sera dommageable pour l’ensemble des populations. Il faut très rapidement que les intervenants se retrouvent car NIAKARA a besoin de se développer dans la paix et la cohésion. Et le chef canton est une pierre angulaire pour la cité de Nièkèrè.

Gnakouri Tostao

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