Les brebis galeuses, il en existe malheureusement dans toutes les corporations. Et ce n’est pas la confrérie des dozos de Niakara qui échappe à cette règle.
En effet certains d’entre eux, se sont illustrés de la manière la plus fâcheuse dans la nuit du dimanche dernier, faisant même oublier l’acte noble de mettre en déroute des cambrioleurs qui, ces derniers temps causaient d’énormes préjudices aux commerçants par des vols répétés dans leurs magasins.
KB, la trentaine révolu , élève -maitre au cafop de Bouaké, en instance d’affectation, n’oubliera pas de sitôt ce sale quart d’heure de supplice qu’il a passé aux mains de ces chasseurs traditionnels dans la nuit de dimanche 25 à lundi 26 septembre. Il a été battu à sang par une dizaine de ces hommes déchaînés qui visiblement lui en voulait terriblement.
En fait, de retour d’une randonnée nocturne à 2 h du matin, l’infortuné instituteur stagiaire était dans un état d’ébriété où son inspiration verbale était à son paroxysme. C’est ainsi qu’il tombe sur un groupe de dozos disant être en patrouille, qui eux aussi étaient sous l’effet du liquide préféré du dieu Bacchus. Il va s’en est suivre un échange verbal qui a toute de suite tourné au vinaigre.
Frustrés nul doute par l’éloquence de l’enseignant, les dozos décident de le faire passer KB à tabac, avant de le transporter à leur barrière sur la route de Latokaha où il le maintiendront jusqu’au petit matin. Il y sera découvert avec un visage tuméfié, des lèvres ensanglantées et des traces de cordes sur les mains et les pieds, signe qu’il a été ligoté et torturé. Celui qui ne sera pas sûrement dans sa salle de classe le lundi a visiblement été torturé.
KB a posé plainte, mais ni les dozos concernés, ni leur chef n’a daigné répondre à la convocation. Une autre affaire à suivre à Niakara.
Correspondance particulière
