Le lundi 19 septembre à 10H, le domicile de l’ancien chef canton a connu une ambiance particulière, du fait de la présence de tous les groupes d’intérêts locaux. Les chefs de quartiers, les présidents de promotion d’âge, les notables, les sages de la chefferie, le chef de village, le représentant du chef de terre, le porte parole du chef canton, étaient tous là pour parler d’une seule voix sur l’épineux problème des conflits entre cultivateurs et éleveurs.
Cette rencontre avait tout l’air d’une réunion de crise, tant elle s’est déroulée dans une ambiance d’agacement et de colère mal contenus. Une seule question à l’ordre du jour, une solution définitive aux dégâts causés sur les cultures par les éleveurs d’animaux.
Tous les intervenants, ont au cours de cette réunion, été unanimes. Faire en sorte de délocaliser le plus loin possible les parcs à bétail des terres cultivables.
Dans son intervention, Kone Namingonan, représentant des jeunes, après avoir fustigé les actes de destructions des champs, a dénoncé les injustices dont sont victimes les cultivateurs dans le règlement des conflits. « Nous, les jeunes, nous demandons le déguerpissement des éleveurs sur nos terres, qu’ils aillent s’installer ailleurs, par exemple dans les forêts classées », a-t-il suggéré.
Cette proposition a été validée par toute l’assistance avec en surplus un ultimatum courant « jusqu’à la fin du mois d’octobre, nous exigeons le départ des troupeaux de nos terres vers les forêts classées », a déclaré le porte parole du chef canton, Kone Fahiraman.
Dans un soucis d’équilibrer l’information, nous avons joint au téléphone le représentant des éleveurs Koné Parfait qui a déclaré: « nous prenons acte de cette proposition, mais nous attendons qu’elle soit officielle pour nous prononcer la dessus ».
Notons que si Niakara devait être personnifier, l’on aurait dit les conflits entre agriculteurs et éleveurs lui sont consanguins.
JPH et une correspondance particulière
