Poro/Village de Fandiakaha- Fistule obstétricale et Planification familiale/La radio communautaire comme moyen de sensibilisation de masse des populations

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Utiliser la radio Sinaï Fm comme moyen d’attraction et canal de diffusion de ses messages et ce, au cours d’émissions publiques de sensibilisation sur la fistule obstétricale et la planification familiale.

C’est la belle trouvaille du ministère de la Santé, de l’hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, l’Union des radios de proximité de Côte d’Ivoire (Urpci),  en partenariat avec l’Alliance des religieux pour la santé intégrale et la promotion de la personne humaine en Côte d’Ivoire (Arsip), avec l’appui financier du Fonds des nations-unies pour la population (Unfpa) et l’Agence de coopération internationale Coréenne ( Koica).

Pour l’occasion, c’est le village de Fandiakaha, situé à 10 km de Korhogo, qui a servi de cadre à cette sensibilisation de masse.Animées par Soro Namôgô Esaïe et Soro Lydie Wahodjangana, et supervisées par Silué Mêlêhê, directeur de radio Sinaï, ces émissions ont permis aux experts de donner d’amples informations sur les deux sujets susmentionnés.

C’est ainsi que Touré Fonnonan,  coordonnateur de l’Association ivoirienne du bien-être familial (Aibef), Coulibaly Oumou de l’Ong Yéti, œuvrant dans la prise en charge des femmes porteuses de fistule obstétricale, et le pasteur Soro Pargagnina de l’Eglise baptiste évangélique de Côte d’Ivoire, ont expliqué au micro des animateurs des émissions publiques radiodiffusées et à leur auditoire, les avantages de la planification familiale et les souffrances physiques, psychologiques et morales des femmes victimes de la fistule obstétricale ; et les positions de la religion concernant ces deux thématiques.

Le premier cité, Touré Fonnonan,  photos en appui, a insisté sur la nécessité et l’importance pour les femmes de pratiquer la planification familiale, de respecter le calendrier des consultations prénatales, d’abandonner les accouchements à domicile et de renoncer à l’excision et aux mariages précoces.

Quant à la responsable de l’Ong Yéti, elle a fait savoir que la fistule obstétricale est un véritable problème de santé publique pour les femmes qui en sont atteintes. Après un accouchement difficile, poursuit-elle, ces dernières souffrent d’une incontinence urinaire permanente, vivent dans la honte et elles sont bien souvent rejetées par leurs parents et la communauté.Coulibaly Oumou a aussi ajouté que la fistule engendre, à long terme, des complications sanitaires, telles que des infections cutanées, des troubles rénaux et des déces en l’absence de traitement.

  Abordant l’angle de la religion, l’homme de Dieu,  a dit qu’avoir un enfant est certes un don divin, mais il incombe aux parents de l’éduquer afin d’éviter qu’il devienne un paria de la société à l’instar des enfants en conflit avec la loi.Pour ce faire, l’espacement des naissances est recommandé, a-t-il poursuivi, en vue d’éviter aux femmes des complications sanitaires et autres pathologies.

En Côte d’Ivoire, chaque jour, plus de 16 femmes meurent des suites de complication liées à la grossesse, à l’accouchement ou dus dans les 42 jours suivant la naissance.80% de ces décès, dont la moitié peut être évitée, sont dus à des causes obstétricales directes. Au cours de l’année dernière, 135.000 cas ont été enregistrés. Et, plus de 250 cas de fistule obstétricale sont signalés chaque année.

 Billy Kakao

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