REPORTAGE/Béoumi. Quand le panier de la ménagère est plein grâce aux deux ponts.

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De passage à Béoumi, la capitale du peuple Godè, nous entreprenons de faire un tour au marché. Constat immédiat, la ville natale du ministre de la Communication et des Médias, Sidi Tiémoko Touré, confirme bien qu’elle fait partie des greniers de la région de Gbêkê en produits vivriers. Ici le panier de la ménagère est plein, trop plein même au point où plusieurs produits vivriers pourrissent au marché faute de preneur. Ne vous trompez pas, les deux ponts réalisés par le Président de la République Alassane Ouattara sur les fleuves Bandama et le Kanh expliquent bien le trop plein de nourriture dans la ville. 

Les deux ponts de Béoumi, mamelles de l’économie de la zone

Ici on les appelle Le pont « Abla Akpo » celui sur le Kanh et le pont « Dominique Ouattara » sur le Bandama. D’un coût d’environ 19 milliards, ces deux ouvrages construits en 18 mois, font non seulement la fierté de la région de par leur architecture, mais ils jouent aussi et surtout, un rôle central au niveau économique. Ils ont été livrés officiellement aux populations par le Président de la République Alassane Ouattara le 02 octobre 2015, qui venait d’effacer ce jour-là, 43 longues années d’attente. Les régions de Gbêkê et du Béré étaient ainsi reliées de même que les peuples qui y vivent. Le chef de canton Nanan Ago Barthélemy ne croit pas si bien dire en soutenant que les deux ponts sur le Bandama et le Kanh sont venus , selon le chef de canton Nanan Ago Barthélemy, désenclaver Béoumi des villes commerciales, telles, kounahiri, Mankono et bien d’autres sur le côté ouest de la Côte d’Ivoire. Des peuples à majorité agriculteurs sont reliés grâce à eux.  « Depuis la construction des deux ponts les populations travaillent fortement désormais pour contribuer à leur manière au développement de la nation. La pêche et l’agriculture ainsi que le commerce nous permettent aujourd’hui d’être plus indépendants. C’est pourquoi nous n’arrêterons jamais de dire  merci au Président de la République Alassane Ouattara pour le le grand sacrifice qu’il a fait pour nous », a dit le chef de canton. 

Les marché de Béoumi et de Bouaké sont inondés de vivres. 

Les deux ponts permettent à des centaines de camions d’aller chercher journellement la nourriture, dans les hameaux les plus reculés de Béoumi et des zones qui lui sont rattachées pour venir la déverser en ville ou les acheminer sur Bouaké et d’autres villes du pays. Conséquence, le marché de Béoumi qui fait office de première destination, est saturé de produits vivriers. (Bananes, riz, ignames, manioc, patates, maïs, taro, arachides, poissons, légumes divers, aubergines, tomates, gombos, piments et de nombreux fruits…) Ce qui donne entièrement raison au chef de l’Etat qui indiquait le jour de l’inauguration que ces ouvrages  « étaient déterminants dans le développement des départements de Béoumi et Kounahiri ». Puis il ajoutait: « Une ère nouvelle s’annonce assurément, qui va améliorer la fluidité routière, rapprocher plus les villages séparés depuis plus de 43 ans et mettre fin aux désagréments ». Aujourd’hui le constat est plus que juste à Béoumi où l’on mange à sa faim, parce que le panier de la ménagère, lorsqu’elle se rend au marché, peut être rempli à souhait. Cette abondance de nourriture se répercute sur la capitale de Gbêkê où se procurer  aujourd’hui, par exemple de la banane plantain pour s’offrir les différents mets qu’on peut  confectionner avec, (foutou aloco) et autres, est à la portée du citoyen lambda. Tous les témoignages recueillis sur place abondent dans ce sens.  Koffi Jaurès, élève en classe de première au lycée moderne de Béoumi. « Je loue une maison avec mes deux petits frères. En ce qui est de la nourriture, je peux dire que la vie est facile ici à Béoumi. Le marché est rempli de vivres. Pour mille francs de marché on a de la provision pour trois voir quatre jour. Si vous faites un tour au marché, vous allez vous rendre compte de ce que je vous dis. En tout cas la nourriture ne nous fait pas défaut. Il n’y a pas de doute, cela est dû au pont ». Sur place au marché, un camion Kia rempli de bananes est en train de décharger son contenu. Dame N’guessan Amenan en est le propriétaire.  « Je viens d’arriver de la brousse. Je ne peux pas vous dire le prix de ce chargement, mais retenez simplement que c’est bon. Dans les campements les planteurs nous supplient de prendre leur production qui parfois pourrit dans leurs mains. En moyenne je fais venir trois chargements par jour. Or nous sommes nombreuses à pratiquer cette activité de vente de vivriers. Nous sommes obligés de casser les prix. Les deux ponts et le bon état des routes nous facilitent les déplacements. Je remercie le gouvernement pour cela ». Pour sa par Diakité Bafetegué, enseignant dira tout de suite que les deux ponts sont à la base de l’abondance de la nourriture en ville.  « Aujourd’hui si nous avons plus à manger à Béoumi, c’est grâce à nos deux ponts. La plupart des routes aussi sont bonnes. Et quand les populations sont courages dans les campements, cela ne donne que pareil résultat. Le Président de la République a eu une vision à nulle pareille en nous donnant ces deux ponts. Au fure et à mesure que les années passent, chacun réalise leur apport ». 

Une idée des prix

Tous les témoignages sont unanimes. Les prix sont bons. Du matin à partir de 7h jusqu’à midi, vous avez trois régimes de bananes à 1000frs. Et le soir ce sont parfois quatre régimes qui vous sont proposés au même prix. Au niveau des ignames, il y a des tas à 500 frs, parfois même moins, là où dans un proche passé, le plus petit tas d’ignames, (trois), coûtaient entre 1500frs et 2000frs. Pour les légumes, pour parler de façon vulgaire, on vous dira que « c’est versé », c’est à dire les tas de piments, aubergines, gombos, tomates… sont consistants et bon marché. 

Au total, tout le bien placé aux deux ponts sur le Bandama et le Kanh est réel. Ce sont les vrais moteurs de l’économie à Béoumi où le panier de la ménagère se porte bien. Pas si sûr qu’ici l’on sois d’avis avec ceux qui soutiennent « qu’on ne mange pas ponts ».

JPH

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