Bouaké/Filière coton. Plus de 200 organisations de femmes de producteurs de coton du bassin cotonnier ivoiriens bientôt soutenues par l’AFD

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On ne le sait que trop, en plus du changement climatique, la production cotonnière en Côte d’Ivoire est soumise à plusieurs autres défis. Ce sont entre autres les inégalités de genre, la déscolarisation et les violences faites aux enfants, la pénibilité et la santé du travail. Pour pallier toutes ces menaces, l’Agence française de développement (AFD) et le gouvernement ivoirien ont décidé de lancer un programme de développement durable dans les zones cotonnières du Nord et du Centre de la Côte d’Ivoire. Ce à travers le projet Résilience des systèmes cotonniers (REDCO) d’une durée de cinq ans dont l’un des pans est l’autonomisation  des femmes de producteurs de coton.

Intercoton qui est chargé de la mise en œuvre du projet, s’est appuyé sur un cabinet privé pour mené une étude de faisabilité dont les résultats ont été livrés et validés le lundi 8 et mardi 9 avril à Bouaké. Ainsi, au moins 225 organisations féminines répertoriées dans les zones concernées, recevront dans un premier temps, un appui de  l’AFD qui leur permettra de disposer de revenus additionnels pour aider leur maris dans les tâches quotidiennes de leur ménage.

Selon le Directeur général de la Fédération des producteurs de coton, (FPC) Silué Kassoum, “les femmes ainsi soutenues financièrement, formées et encadrées, seront à même de participer à la scolarisation, à la santé et à la garderie des enfants. Ces dernières recevront une partie de l’accompagnement, mais devront travailler à rembourser de sorte que de nouvelles organisations puissent être aidées”, a-t-il dit avant d’ajouter que pour lui “aider les femmes, c’est aider les ménages, ce qui va permettre de booster la production du coton”.

Mme Kassamba, née Pagni Affoué Marguerite, Ingénieur agronome, responsable de la cellule genre au Minader, à salué l’atelier qui va permettre  à ces femmes formées à la gestion d’activités génératrices de revenus, de se prendre en charge, de pouvoir aider leur époux par leur participation aux dépenses et à la gestion de la maison.

Soro Moussa, président du Conseil d’administration de l’Intercoron ne dira pas autre chose. “Nous nous sommes dit qu’il est bien d’aider les producteurs de coton, mais qu’il faut aussi penser à leurs épouses. On dit chez nous que ce sont les deux mains qui se lavent. Il faut les soutenir avec des activités de leur choix”.

Il faut noter que le projet prend fin 2026. L’atelier de validation était ouvert aux acteurs du coton (producteurs, représentants du Ministère de l’Agriculture, et du Développement Rural, du Conseil coton-anacarde… )

JPH 

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