A la deuxième édition du festival culturel Mori-Sawarila de Marabadjassa, le ministre Sidi Touré a émis un voeu: « J’espère qu’après celui du fondateur, un autre signal de paix partira de Marabadjassa et sèmera toute la Côte d’Ivoire »
A Marabadjassa, le festival culturel Mori-Sawarila, (Mori a pardonné) était à sa deuxième édition le mercredi 10 avril 2024, jour de la célébration de l’Aïd el fitr. A l’occasion, de nombreuses populations venues des quatre coins du pays ont rallié leur village natal pour célébrer leur ancêtre, le guerrier Mori Touré, fidèle compagnon de lutte de Samory Touré, qui a fondé ce village. Présent à ce festival dont il est l’initiateur, le ministre des Ressources Animales et Halieutiques, Sidi Tiémoko Touré, lui-même descendant de la grande famille Touré, avait à ses côtés, son frère et collègue ministre de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition Ecologique, par ailleurs président du Conseil régional de Gbêkê, Jacques Assahoré Konan ainsi que plusieurs autorités administratives de Gbêkê.
Souleymane Touré, chef de village de Marabadjassa a ouvert la série des allocutions en souhaiant la bienvenue et un bon séjour à tous les festivaliers.
Donnant un sens à cette manifestation, Sidi Touré a émis les vœux que Marabadjassa soit un village de paisible qui fera rejaillir la paix sur l’ensemble de la Côte d’ Ivoire. «Nous sommes tous des hommes de culture parce qu’aucune âme ne peut véritablement éclore sans une souche de culture. Je suis donc heureux que Marabadjassa retourne à ses bases, surtout pour mettre en lumière une personnalité, son fondateur qui avait à cœur de partager les valeurs de cohésion et de l’unité. Il a démontré qu’après la guerre, il y a la paix. Autant commencer par la paix qui est la base de toute chose et continuer à prospérer dans la paix. Nous espérons que d’ici aussi un autre signal de paix partira et sèmera toute la Côte d’Ivoire », a souhaité Sidi Touré qui avait souligné toute la noblesse de la culture de son village et vanté la bravoure des vaillants guerriers de Mori Touré dans son discours. « Ici la transmission de notre héritage, tenues de guerres, fusils artisanaux, sabres de combats, chants guerriers traditionnels, autant de trésors qui témoignent notre identité seront mis à l’honneur aujourd’hui ».
Avant lui, le président du Conseil régional de Gbêkê s’est réjoui de l’organisation du festival Mori-Sawarila qui met en exergue toute la richesse du patrimoine culturel de la région de Gbêkê, non sans inviter les populations à la paix et à la cohésion telles que prônées par le Président de la République. « Si l’on veut résumer l’esprit de ce festival, c’est d’abord la paix que prône SEM le Président de la République Alassane Ouattara, c’est la cohésion qui doit régner entre tous les habitants de ce village, du Gbêkê et de toute la Côte d’Ivoire. Il y a beaucoup de leçons que nous pouvons tirer et c’est à l’avantage du ministre Sidi Touré de l’avoir restitué ».
L’édition 2024 a connu deux phases, la première consacrée aux discours officiels a été également marquée par une belle chorégraphie de danses guerrières et une simulation quasi parfaites de la vie de Mori Touré. La seconde a été marquée par une gigantesque parade et au défilé de guerriers qui ont tenue pendant longtemps, les populations en haleine. C’est sans heurts que la fête a pris fin sous l’œil vigilant d’un fort détachement de gendarmes de la région.
JPH
