« La verite rougit les yeux, mais parlons nous franchement.ne n’est dupe.Ne venez pas me dire que ces 16 morts, ces 120 blessés et cesmilliers de destructions de biens sont des effets collatéraux d’un banalincident entre chauffeur de taxi-moto baoulé et un conducteur de mini-car malinké. La longue tradition de cohabitation pacifique entreles baoulés et les malinkés à Béoumi traduite par un brassage, àtravers les unions matrimoniales, ne peut-être ébranlée par ce qui peut-être considéré comme un simple coup de vent, si les conditions d’unetelle fracture sociale n’ont pas été savamment et soigneusementpréparées par des pyromanes aux visages masqués. Une vie perduene se reconstitue pas. Nous devons prendre conscience que la vie dechaque être humain est précieuse et mérite d’être protégée surtout parceux qui aspirent d’être au pouvoir et par ceux qui gouvernent. Cheres populations, ne suivez pas aveuglement les hommes politiques. Je vous invite plutôt suivre les hommes politiques qui ont des programmes de société à vous proposer pour l’avenir de vos enfants et de la Côte d’Ivoire. La haine, la violence et la vengeance ne sont pas desprogrammes de société. Ce n’est pas en cultivant la haine, la violenceet la vengeance qu’on devient un leader politique, religieux et autres.
Mais, c’est par la force des arguments et de la persuasion qu’ondevient un leader politique. Un homme politique qui a l’intérêt généralc’est celui qui sait rassembler et composer avec les différences pourbâtir un ensemble harmonieux. Aux hommespolitiques, je voudraisdire ceci. Evitons de faire la politique qui réduit à néant en quelques minutesce que d’autres ont mis des années et des années pour construire. Cesmagasins et maisons détruits, il a fallu des années de labeur pour lesréaliser. La Côte d’ivoire a trop souffert de la politique qui détruit.Arrêtons de mettre constamment de l’huile sur le feu », a-t-elle faissavoir, tout en invitant avec insistance, les hommes politiques àcourtiser les populations avec des programmes politiques bienélaborés. C’est ça la politique ».
JPH
