La rencontre entre le député de Ferké et le président du PDCI-RDA dans l’antre du dernier cité, na pas connu la chaleur de celle du mois de décembre où les deux hommes avaient même esquissé des pas de danse. En décembre, Guillaume Soro avait été accueilli dans une ferveur populaire. Mais cette fois ci, le prince du Nambè s’est abstenu de toute fantaisie et de se déplacer pour accueillir son hôte préférant envoyer ses collaborateurs.
Les observateurs auront vu, ce samedi 23 février 2019 un Bédié nettement plus froid. Le président fondateur du « comité politique » mis en place pour prendre part au débat politique ivoirien, a expliqué être allé porter les nouvelles de sa démission de la présidence de l’Assemblée nationale qu’il juge « forcée », à son hôte, Henri Konan Bédié.
Accueilli dans la pure tradition Akan, le député s’est une fois de plus, mis dans la peau d’une victime du système en place. « Alassane Ouattara m’a demandé de rendre ma démission si je n’acceptais pas de militer au sein du Rhdp. Même si je considère que ce n’est pas juste, même si je sais que ce n’est pas légal et légitime, j’ai préféré sacrifier ce poste. Cette information je l’ai partagée avec mes parents », va t-il déclarer. Soro s’est dit être désormais un homme libre.
« Je voudrais vous dire que désormais je suis un homme libre qui s’est libéré. Parce que je n’ai jamais imaginé qu’on puisse apporter la libération à la Côte d’Ivoire sans se libérer sois même. Je suis contre la politique de la haine. Nous sommes tous fils de la Côte d’Ivoire. Notre objectif primordial après la guerre que nous avons connue c’est d’aller partout où la guerre a sévi apporter des mots de réconfort.
Je suis ici à Daoukro pour vous saluer et vous dire que désormais je suis un homme libre et je suis libre de discuter de parler de toutes les questions qui touchent la vie de la nation. On dit quand quelqu’un laisse quelqu’un prend », a-t-il précisé.
Malgré tous ces mots, l’homme n’a fait aucune déclaration quant à la « plateforme » annoncée par Bédié et dont on attend toujours d’être situé sur les contours.
Bédié qui a reçu les cadres du Pdci d’Akoupé la veille, a précisé que pour l’élection de 2020, contrairement aux dires de certains » rien n’était encore bouclé « . « En 2020 rien n’est bouclé, nous allons balayer tous les faussaires en héritage », déclarait-il.
JPH