Cpi, libération de Laurent Gbagbo/Emanuel Macron: << « Il ne m'appartient pas de me prononcer sur des sujets domestiques. Je souhaite que le droit international soit toujours respecté »

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Le président français Emmanuel Macron n’a pas souhaité se mêler du débat judiciaire sur la libération de Laurent Gbagbo par la CPI. Mardi, à la 73e Assemblée générale des Nations unies, le chef de l’État français a répondu à la question d’un journaliste ivoirien en affirmant qu’il n’était pas de son devoir de se prononcer sur le sujet.

Libération de Laurent Gbagbo, Emmanuel Macron refuse de se prononcer
La France a été un acteur majeur dans la crise postélectorale de 2011 en Côte d’Ivoire, laquelle crise s’était soldée par l’arrestation puis la déportation plus tard de Laurent Gbagbo à La Haye où il est poursuivi avec la complicité (démontrée par Médiapart) de certains officiels français. L’avis du premier des Français, le Président Emmanuel Macron, sur une éventuelle libération de l’homme politique ivoirien est donc une donnée importante dans le dossier.

Ce dernier refuse pourtant de se prononcer, se cachant derrière une supposée volonté de voir « le droit international respecté ». Il a déclaré :

Le chef de l’État français a tout de même encouragé « les voies d’une réconciliation qui est la clé pour une stabilité durable » dans les pays qui ont connu une transition qu’il considère « démocratique » dans le cas de la Côte d’Ivoire.

La Côte d’Ivoire avait basculé dans une grave crise en 2002 après une tentative de Coup d’État échouée, mais qui s’est transformé en rebellions armée. Alors que les forces de défense ivoiriennes pourchassaient les rebelles d’alors, l’armée française avait stoppé leur progression, consacrant de fait la partition du pays en deux, une situation qui durera jusqu’à l’élection présidentielle de 2010.

Les deux principaux adversaires, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara réclamaient chacun la victoire à ce scrutin. Nicolas Sarkozy, l’ancien président français s’était ensuite impliqué dans le débat ivoirien en invitant Laurent Gbagbo à quitter le pouvoir. Ce dernier appelait pourtant toutes les télévisions du monde à venir compter les résultats du scrutin qu’il estimait « truqué » par son adversaire dans le nord du pays où régnaient en maitres les anciens rebelles de Guillaume Soro.

Libération de Laurent Gbagbo, reprise du procès le 1er octobre ?
Refus sec de la France qui bombardera durant plusieurs jours sa résidence et qui le livrera ensuite aux forces rebelles de son adversaire de l’époque. En détention dans le nord du Pays, Laurent Gbagbo sera ensuite déporté à La Haye sur demande de la Cour pénale internationale le 30 novembre 2011.

Malgré le passage de 82 témoins appelés par l’accusation, aucune révélation ne permet de confirmer qu’il s’est rendu coupable des « crimes contre l’humanité » dont il est accusé. La libération de Laurent Gbagbo continue d’être réclamée par ses nombreux partisans en Côte d’Ivoire, en Afrique et à travers le monde.

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