Football/La CAN 2021 au pays de Samuel Eto’o se jouera du 9 janvier au 6 février

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Retour à la case départ pourrait-on dire. Sauf grande surprise la CAN Camerounaise se jouera à nouveau lors de sa période de prédilection, c’est-à-dire en janvier/février, dès 2021, après une Coupe d’Afrique des nations organisée pour la première fois en juin/juillet, en 2019 en Égypte, ont annoncé la Confédération africaine de football (CAF) et les autorités camerounaises, ce 15 janvier 2020.

Ce changement doit encore être validé lors de la prochaine réunion du Comité exécutif de la CAF, qui devrait avoir lieu le 6 février, en marge de la Coupe d’Afrique de futsal (28 janvier au 7 février à Laayoune).

Les conditions climatiques mises en avant

Officiellement, ce choix a été effectué « à la demande de la partie camerounaise » (dixit un communiqué de la CAF) et il serait dicté par les conditions météorologiques qui prévalent « en été » au Cameroun. En introduction d’une réunion conjointe, ce mercredi, le ministre des Sports et de l’éducation physique (Minsep) a en tout cas sous-entendu que la période était peu propice pour jouer au football. « Sur toute l’étendue du territoire, du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, […] la période de juin à septembre – je parle sous le contrôle du directeur de la météorologie […] – correspond à la grande saison des pluies, a souligné le Professeur Narcisse Mouelle Kombi. À Douala, par exemple, durant cette période, il pleut quotidiennement ».

Cette décision pourrait également être reconduite pour les CAN 2023 en Côte d’Ivoire et 2025 en Guinée dans la mesure où c’est également la saison des pluies dans une bonne partie de l’Afrique de l’Ouest, à cette période de l’année. Mais il n’a pas été question des deux phases finales suivantes, à Yaoundé.

Une demi-surprise

Ce retour en arrière est une demi-surprise. Quelques semaines plus tôt, le président de la CAF, Ahmad, avait mis en avant un problème de météo. « En Afrique, l’été au nord du continent n’a rien à voir avec l’été au sud, a notamment rappelé le Malgache, au cours d’une interview sur RFI. Il faudrait que quelqu’un vérifie ma déclaration au symposium de Rabat au moment où nous avions annoncé une CAN à 24 équipes en juillet. J’ai toujours dit que nous devions être flexibles par rapport à la météo ».

Le patron du foot africain s’est en tout cas montré satisfait des préparatifs pour le Championnat d’Afrique des nations (CHAN 2020, du 4 au 25 avril), un tournoi réservé aux joueurs locaux, ainsi que pour la CAN 2021. « Je suis convaincu du fait que le peuple camerounais vivra cette Coupe d’Afrique dans une ferveur populaire exceptionnelle parce que la passion du football qui existe dans ce pays est unique, incomparable, inimitable, a-t-il débuté. Concernant les différents chantiers de la CAN 2021, je peux vous dire que la tendance est à l’optimisme. […] Je termine en continuant à vous encourager vivement sur cette voie positive de la bonne préparation, en vous assurant du soutien continuel de la Confédération africaine de football ».

Des changements incessants

Cette décision constitue en tout cas un nouvel épisode de l’incroyable roman-feuilleton de la Coupe d’Afrique des nations au Cameroun. En septembre 2014, la CAF, alors présidée par le Camerounais Issa Hayatou, avait attribué l’organisation de la CAN 2019 au pays de Samuel Eto’o. Il était alors question d’une compétition à 16 équipes en janvier/février. Mais en juillet 2017, la nouvelle direction de la CAF avait décidé que la CAN se disputerait désormais avec 24 sélections en juin/juillet.

Les Camerounais avaient accepté ce changement majeur dans le cahier des charges. Mais, trop en retard dans les préparatifs, ils s’étaient vu retirer l’organisation de la CAN 2019 et attribuer celle de la CAN 2021 à la place. Un tournoi qui devait donc initialement se dérouler en juin/juillet… Une période à laquelle, il y aura – concurrence rédhibitoire – la toute nouvelle Coupe du monde des clubs imaginée par la Fédération internationale de football (FIFA).

Un sérieux problème pour les joueurs ?

Cette CAN 2021 risque de poser un cas de conscience à de nombreux joueurs africains. Par le passé, alors que la Coupe d’Afrique durait trois semaines, certains étaient déjà tentés de faire l’impasse pour ne pas froisser leurs clubs. La CAF avait d’ailleurs mis en avant cette situation pour justifier la tenue de sa compétition-phare en juin/juillet, soit après la fin des différents championnats nationaux.

Désormais, les joueurs convoqués pour la CAN devront choisir entre leur employeur et une phase finale s’étalant sur quatre semaines. Le Sénégalais Sadio Mané, l’Égyptien Mohamed Salah, le Gabonais Pierre-Emerick Aubameyang ou l’Algérien Riyad Mahrez, accepteront-ils, par exemple, de manquer plusieurs journées du championnat anglais pour disputer la CAN 2021 ?

Sources RFI

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