France/Fin de cavale pour le braqueur Redoine Faïd

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Le célèbre braqueur Redoine Faïd a été arrêté dans la la nuit du mardi 2 au mercredi 3 septembre 2018 au nord de Paris. L’homme était recherché depuis trois mois après son évasion spectaculaire en hélicoptère de la prison de Réau.

Lors de l’interpellation de Redoine Faïd, menée dans la nuit de mardi à mercredi par la Brigade de recherches et d’intervention (BRI) de la police nationale, plusieurs autres personnes ont également été arrêtées, dont l’un de ses frères, a précisé à l’AFP une source proche de l’enquête, confirmant une information de BFMTV et d’Europe 1. Des armes ont été découvertes lors de cette opération qui s’est déroulée sans incident, toujours selon la même source.

« Les fonctionnaires de la PJ ont démontré leur engagement, leur pugnacité et leur détermination à faire respecter la loi de la République. Ils ont mon admiration comme l’ont les 250 000 policiers et gendarmes qui servent chaque jour notre pays », a tweeté dans la foulée de l’opération le ministre de l’Intérieur démissionnaire Gérard Collomb.

Evasion en hélicoptère

Redoine Faïd, qui était l’homme le plus recherché de France, avait été condamné en avril 2018 à 25 ans de prison pour son rôle d’« organisateur » dans un braquage raté en 2010, mais qui avait coûté la vie à une policière municipale. Quelques semaines plus tard, le 1er juillet, il s’était évadé de manière spectaculaire de la prison de Réau, près de Melun, au sud-est de Paris, aidé par un commando armé qui avait auparavant pris en otage un pilote d’hélicoptère.

Portant cagoules et brassards de police, deux hommes, équipés de fusils d’assaut de type kalachnikov et de disqueuses, avaient sauté de l’appareil qui survolait la cour d’honneur du centre pénitentiaire. Après avoir scié plusieurs portes et lâché des fumigènes, ils avaient finalement facilement récupéré Redoine Faïd au parloir. Placée sous le feu des critiques de l’opposition, la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, avait reconnu fin juillet, lors de la présentation d’un rapport de l’inspection générale de la justice, commandé dans la foulée de l’évasion, « une série de dysfonctionnements » à la prison de Réau.

Course-poursuite

Le 10 juillet, les enquêteurs mettent la main, au nord de Paris, sur un sac contenant notamment des armes, des cagoules et une disqueuse qu’ils soupçonnent d’avoir appartenu au commando. Puis le 24 juillet, le fugitif échappe de peu aux forces de l’ordre dans le département du Val-d’Oise. Une course-poursuite avec des gendarmes s’acheve dans le parking d’un centre commercial où Redoine Faïd et son complice abandonnent leur voiture et réussissent à s’enfuir. Enfin, il y a à peine un mois, le 5 septembre, la police mène une série de perquisitions, ciblant des proches de Redoine Faïd.

Surnommé « le roi de l’évasion », Faïd s’était déjà évadé le 13 avril 2013 en moins d’une demi-heure de la prison de Lille-Sequedin, dans le nord de la France, en prenant en otages quatre surveillants qu’il avait utilisés ensuite comme boucliers humains. Mais il avait été repris six semaines plus tard en région parisienne.

(avec AFP)

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