Il est un peu presenté comme le remake de Rosetta et Philae sur la comète Tchouri. Peut être qu’il nous zpprendra beaucoup de choses sur le système solaire.
Il est petit, 30 centimètres de côté pour une masse de 10 kilogrammes, mais il est vaillant. Mascot, c’est le petit frère spirituel de Philae sauf que ce n’est pas sur une comète qu’il se pose, mais sur Ryugu, un astéroïde.
Une opération mouvementée qu’Aurélie Moussi, la directrice du projet pour le CNES, l’agence spatiale française, craignait avant son atterrissage.
« On a vraiment rien qui contrôle par rapport à d’autres atterrisseurs, même par rapport à Philae, on n’a rien, on a pas de roue à inertie à l’intérieur qui stabilise le robot, donc ça va tourner, ça va être une descente assez chahutée, douce, mais, voilà, c’est vraiment : on lance un dé sur une surface accidentée. On sait qu’on va rebondir, maintenant on ne veut pas rebondir longtemps pour économiser le plus de temps possible pour faire de la science ».
Et de la science, Mascot n’aura que 16 heures pour en faire. C’est la durée de vie de ses batteries. C’est peu, mais suffisant pour apporter un début de réponse à de grandes interrogations.
« On sait qu’on ne va pas aller trente-six fois sur un astéroïde C. C’est une mission qui scientifiquement est absolument clé et fondamentale pour la compréhension du système solaire et l’émergence du vivant. On ne veut pas louper les choses », souligne l’astrophysicien Jean-Pierre Bibring.
Ryugu est ce qu’on appelle un astéroïde de type C, c’est-à-dire fait de carbone. Le carbone, c’est l’atome à la base de la chimie du vivant. Et on suspecte que les premières étapes de cette chimie peuvent avoir lieu dans l’espace.
Mascot devrait offrir un début de réponse et c’est ensuite sa sonde mère Hayabusa 2 qui prendra le relais. Elle va prélever dans quelques mois de la poussière d’astéroïde et la rapporter ensuite sur Terre pour analyse.