Depuis les tergiversations du président de la CAF, Ahmad Ahmad qui a retiré l’organisation de la CAN 2019 au Pays de Samuel Eto’o pour lui attribuer l’organisation de celle de 2021 initialement attribuée à la Côte d’Ivoire, la toile s’enflamme entre Camerounais et Ivoiriens. Haut perché de ma petite tribune, je dis franchement non. Les deux, (Cameroun et Côte d’Ivoire), ont un ennemi commun, il s’appelle Ahmad Ahmad. C’est sur « ce petit monsieur », excusez-moi du terme, qu’il convient de tirer à boulets rouges. En Côte d’Ivoire un imminent journaliste sportif l’a si bien compris qui a dit de lui que ce « monsieur se croit encore perché sur sa petite île où il lui est loisible de prendre des décisions qui lui plaisent ». Entièrement d’avis avec lui, parce que la gestion de la grande CAF requiert une certaine maturité, une grande sagesse, un professionnalisme avéré et une dextérité sans faille dans la gestion du sport roi sur le continent noir. Toutes ses qualités, Ahmad Ahmad vient de nous démontrer qu’elles lui manquent cruellement. Sauf respect des principes démocratiques qui l’ont hissé là où il est, nous aurions envie de dire que nous regrettons Issa Hayatou. A l’analyse des choses, ce monsieur a pris des décisions de son propre chef ou à tout le moins avec la caution de certains petits commis de l’institution acquis à sa solde. Pour le peu que moi le petit profane je sais, quand on retire l’organisation d’une CAN à un pays, il est automatiquement disqualifié pour l’édition qu’il n’est pas en mesure d’organiser. Les exemples sont légions, mais nous prendrons un seul parmi les plus récents, celui du Maroc. Pourquoi le sieur Ahmad Ahmad n’a pas mis à exécution cette disposition réglementaire de la CAF après avoir retiré au Cameroun sa CAN en affirmant d’ego que ce pays n’est pas apte à le faire ? Simplement parce que le Malgache n’a pas la mémoire tranquille. Il sait pertinemment que c’est un faux alibi, car il n’y a pas longtemps, il avait lui même confirmé l’organisation de la compétition dans ce pays. A propos, Yaoundé se souviendra encore des propos polémiques tenus par Ahmad sur l’impréparation du Cameroun pour 2019 en marge d’un déplacement à Ouagadougou en août dernier. L’homme affirmait:
« Le Cameroun n’est pas prêt, même à (accueillir) quatre équipes », disait alors Ahmad lors d’une conférence de presse, en marge de la finale de la Coupe du Faso. Deux mois plus tard, depuis le Caire où il a dirigé la première réunion de la Commission d’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations, Ahmad a affirmé, sans ambiguïté, que l’organisation camerounaise n’était désormais plus en danger pour 2019. Ahmad avait même « saisi cette occasion pour réaffirmer qu’à aucun moment il n’a été envisagé de revenir sur des décisions déjà prises en conformité avec les dispositions statutaires et qui ont conduit à la désignation du Cameroun, de la Côte d’Ivoire et de la Guinée, comme pays hôtes des trois éditions venir de la CAN, à savoir 2019, 2021 et 2023. » Il ajoutera encore que le rôle de la CAF est « d’accompagner au mieux le Cameroun qui organise la CAN. Alors question, Qu’est ce qui se passe dans la tête de ce monsieur ? En sus, est-ce la faute à la Côte d’Ivoire et à la Guinée désignées respectivement pour 2021 et 2023 qui ont déjà entrepris les travaux de constructions des infrastructures pour l’organisation de leur championnat ? Ce matin du samedi 8 décembre 2018, j’ai suivi avec amusement les propos de l’un des sbires de Ahmad Ahmad sur une radio internationale, avancer comme un des arguments du retrait de la CAN de la Côte d’Ivoire, qu’on ne peut pas construire un stade en deux ans. Je vous laisse juger vous-mêmes. Pour ma part, c’est simplement ahurissant et très léger comme argument. C’est à se demander si ce monsieur connaît la Côte d’Ivoire. Nous voulons lui demander de se renseigner sur l’organisation des jeux de la francophonie en terre d’Houphouët-Boigny et il aura sa mémoire rafraîchie. L’agissement de l’apprenti dirigeant de la CAF ne vise qu’à consoler le Cameroun encore que ce pays n’en n’a pas besoin. Il veut sa CAN de 2019, la Côte d’Ivoire veut sa CAN 2021 et la Guinée veut sa CAN 2023, un point. Si non Ahmad Ahmad peut organiser ses CAN où il veut, mais qu’il respecte la Côte d’Ivoire, notre Côte d’Ivoire. Permettez moi de dire « hauts les c… »
JPH