Réseaux sociaux en Côte d’Ivoire/Le procureur d’Abidjan veut sévir

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Le procureur de la République de Côte d’Ivoire, Adou Richard Christophe a regretté mercredi à Abidjan, la persistance des dérives sur les réseaux sociaux depuis la mort du célèbre chanteur ivoirien Houon Ange Didier dit DJ Arafat, annonçant la répression de ces infractions.

Assurément la goutte d’eau qui a fait déborder le vase estvla profanation de la tombe de DJ Arafat. Plusieurs personnes ont été interpelées dàns cette affaire. Et le procureur d’Abidjan, Richard Adou, ne cache pas sa colère face aux travers sur internet et les réseaux sociaux.

Depuis 2013 la loi ivoirienne encadre l’utilisation d’internet et punit les crimes et délits commis sur les réseaux sociaux, notamment en matière d’incitation à la haine, de troubles à l’ordre public ou même d’atteinte à la dignité de la personne ou des morts.

Mais désormais Richard Adou, le procureur d’Abidjan, veut passer, à la vitesse supérieure. « À partir de maintenant, étant donné que nous avons touché le fond avec la profanation de la tombe de l’artiste, on se dit aujourd’hui que l’on ne doit pas laisser perdurer ce genre de publications, ce genre d’images, ce genre de vidéos. Il y a des personnes qui n’ont pas encore compris qu’internet n’est pas un espace de non-droit et que la loi s’applique à internet. C’est pour ça qu’on a légiféré. »

La loi est appliquée. Son application a même suscité un émoi, il y a quelques mois à Abidjan quand pour un tweet, un député a été poursuivi par ce même procureur et condamné.

Mais désormais, Richard Adou n’entend plus cibler seulement les auteurs de publications illégales. « Avant-hier, on a condamné les personnes qui avaient fait des publications avant l’enterreement de DJ Arafat à 24 mois d’emprisonnement ferme et d’un million de francs d’amende. D’autres personnes qui avaient appelé à la haine, à ce qu’on tue des enfants de gendarmes, de policiers, toutes ces personnes ont déjà écopé de peines d’emprisonnement mais ce que nous n’avions pas encore fait jusqu’à aujourd’hui, c’était de déclarer la responsabilité pénale des administrateurs de ces sites. »

Dans le collimateur du procureur : les pages Facebook. Richard Adou en a rencontré hier les représentants pour leur suggérer des mesures afin de restreindre les dérives.

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