Le ministre d’État, ministre de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières, Kobenan Kouassi Adjoumani, a procédé, le lundi 8 janvier 2024 dans le village de Loukoukro, à l’inauguration d’une usine de transformation de noix de cajou construite par l’entreprise Afcott Cashew Sarl. Ce, en présence, du Directeur général du Conseil Coton et de l’Anarcade , Dr Coulibaly Adama, de l’Ambassadeur de la République de l’Inde, Rajesh Ranjen, Amichia Solange, Directrice générale du CEPICI, Eugène Kouamé, 3ème Vice- gouverneur du district autonome de Yamoussoukro représentant le ministre, Gouverneur Augustin Thiam et des têtes couronnées.
Le projet présente en son sein des hangars de production, une salle de contrôle, une administration, une aire de séchage….
Tour à tour, Rajesh Ranjen, Ambassadeur de l’Inde en Côte d’Ivoire et M. NG Chanrai, Président du Conseil d’administration, ont réitéré leur engagement à maintenir la coopération entre leur pays et la Côte d’Ivoire pour booster l’industrialisation de la filière anarcade .
Pour sa part, Dr Adama Coulibaly, Directeur général du Conseil Coton et de l’Anarcade a dit toute sa fierté et sa joie de voir cette usine voit le jour. Selon lui, cette usine vient s’ajouter à celles qui existent déjà. C’est la traduction concrète de la confiance placée en la filière anarcade, a-t-il salué. Le directeur général du Conseil du coton et de l’anacarde, s’est félicité de l’aboutissement dudit projet. Ainsi, cette unité va participer au rayonnement de la Côte d’Ivoire à travers le monde », a-t-il commenté.
Pour le ministre Adjoumani Kouassi, « l’nauguration de cette usine s’inscrit dans la dynamique du développement du secteur de l’Agro-industrie avec comme objectif d’atteindre rapidement un niveau de transformation de 50 % de nos produits agricoles voulue et impulsée par le Président Alassane Ouattara. La production annuelle de noix brutes de cajou a plus que doublé en une décennie, passant de 400 000 tonnes en 2011 à 1 028 172 en 2022. Aujourd’hui, l’anacarde représente le deuxième produit d’exportation agricole, aussi bien en volume qu’en valeur, derrière le cacao. C’est une filière qui contribue à elle seule à environ 8 à 9% du PIB de la Côte d’Ivoire. Malheureusement, près de 80% de la production de noix de cajou brute sont exportées, constituant ainsi une grosse perte pour l’économie ivoirienne. Au regard de ce fort taux d’exportation de la noix de cajou, le développement d’un écosystème solide de transformation locale profitable à tous les acteurs, notamment les producteurs de noix de cajou s’imposait à nous. Aujourd’hui, la filière cajou compte plus d’une trentaine d’unités de transformation d’une capacité nominale de près de 350 000 tonnes de noix brute de cajou. Ce qui nous a permis d’être 1er pays producteur mondial, 1er pays exportateur mondial, 3e Transformateur mondial et 1er Transformateur africain. Toutefois, nous sommes encore loin de notre objectif qui est de transformer jusqu’à 50% de notre production à l’horizon 2030 ». C’est pourquoi, il a promis de soutenir l’action d’Afcott Cashew Sarl qui vise à apporter sa contribution à la valorisation de l’anacarde à travers la transformation.
Cette infrastructure industrielle a nécessité un investissement de 20 millions de dollars avec une capacité de transformation de 50 000 tonnes en période de pointe. Elle générera 1000 emplois essentiellement occupés par les habitants de Yamoussoukro. C’est par la coupure du ruban symbolique et une visite de l’usine que la cérémonie a pris fin.
N Konan