Situation au Mali/Décryptage d’un haut cadre de l’Adema proche de la présidence de la Transition

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Les autorités du Mali, par leurs signatures avaient engagé le Mali sur un délai précis, dont le non respect n’est pas accepté par la CEDEAO. C’est aussi simple que ça. Il n’est pas reproché au Mali d’avoir diversifier sa coopération militaire avec la Russie, la Chine et la Turquie. Il ne lui est pas reproché d’avoir installé des troupes Russes sur son territoire national car le Mali est un Etat souverain.
Ce dossier de prolongation de la durée de la Transition, a été mal monté et mal négocié par la partie Malienne. Au lieu d’évoquer une durée complémentaire de 5 ans, notre délégation aurait dû être mandatée pour demander une prorogation de 9 mois qui correspond au temps perdu par Ba Ndaw. Après, pour diverses raisons, une autre prorogation pouvait s’imposer, ou alors le Mali aurait eu le temps de se préparer et de prendre des dispositions concrètes pour assumer son autonomie. Franchement, je croyais que des cadres chevronnés comme Choguel, Abdoulaye Diop, Zeyni Moulaye avaient prévu des plans de ripostes aux différents scénarios possibles issus des décisions de la CEDEAO. Mais malheureusement ce n’est pas le cas, et le discours va t’en guerre du ministre de l’administration territoriale paraît puéril. En réalité nos autorités ne se sont pas préparées pour apporter des réponses appropriées à une situation qui était prévisible.
Si Col Assimi n’y prend garde, il sera accusé de créer des difficultés au Mali, pour se maintenir au pouvoir pendant 5 ans car c’est bien cela le problème, et les générations futures retiendront de lui l’image d’un homme égocentrique et soucieux de ses seuls intérêts.
Il s’agit bien du seul poste de Président de Col Assimi qui est en jeu, et qui provoque tout cet imbroglio.
Nous avons vu le cas de la Transition de 1991, où après seulement 4 mois de prorogation ATT a pu organiser des élections (bâclées ou truquées : peu importe) pour installer un Président civil. ATT est revenu par la suite au pouvoir.
Aujourd’hui, pendant qu’il est encore temps, le Mali doit négocier un délai raisonnable avec la CEDEAO pour l’organisation des élections (février 2022 non tenable). Col Assimi peut négocier des clauses pour sa propre sécurité et le pouvoir de gérer la défense et la sécurité, avec un candidat que nous aurons tous choisi, pour le faire élire. Tous les candidats peuvent même être engagés à respecter un cahier de charges qui renferme la vision et les actions de Col Assimi. L’immunité pour les événements antérieurs à l’élection du nouveau Président de la République sera accordée à Col Assimi et ses amis. Cette solution, offre l’avantage d’apaiser la situation et d’éviter des souffrances inutiles aux populations, est plus conforme à une démarche démocratique et fera de col Assimi un héros national qui à l’instar de ATT pourra revenir au pouvoir par la voie des urnes. Toute autre solution, ne découlera pas d’une démarche réfléchie et de décisions bien muries, bien préparées et prêtes à être appliquées. Nous plongerons dans l’improvisation et les conséquences néfastes que nous ne sommes pas prêts à affronter!!!. Col Assimi, pour renforcer sa popularité doit montrer qu’il a vraiment la volonté de lutter contre la corruption, et des doutes existent à ce niveau, puisque il dorlote IBK, il a laissé partir Karim Keita, Bouba, Boubou Cissé, Thiemen Hubert, et tous les autres dossiers traînent. Pire, la candidature de Boubou Cissé à l’élection présidentielle est toujours envisagée. Contrairement à ce qu’on dit à Col Assimi, le temps joue contre lui dans ce dossier de la lutte contre la corruption. Les nominations partisanes ont aussi fait apparaître Col Assimi comme un homme de clan et non comme comme un homme soucieux d’utiliser les meilleures compétences du Mali.
En définitive, la décision d’apaiser la situation du Mali, d’assurer à long terme sa propre sécurité ou tout simplement de garder le contrôle de la situation dans la perspective d’une application de sa vision et des directions qu’il veut impulser au Mali, revient à Col Assimi. Les opposants politiques, les enseignants et d’autres organisations non identifiées sont en train de se préparer, et comme le cheval de Troyes pourraient déstabiliser le Mali de l’intérieur, et Col Assimi prendra t’il le risque de les museler comme le lui suggèrent des partisans zélés, au risque de provoquer des tueries et d’être débarqué de la même manière que IBK et par les militaires ?.

Que vive le Mali.

[ Un membre de l’adema parti de alpha oumar Konaré ]

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