Bouaké/En visite dans les stations piscicoles de la Loka et du CNRA, le ministre des Ressources Animales et Halieutiques, Sidi Touré a exhorté la jeunesse à se tourner vers l’aquaculture et l’élévage

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Ce samedi 2 octobre 2021, le ministre des Ressources Animales et Halieutiques, Sidi Tiémoko Touré a visité la Station piscicole de la Loka, le centre de stockage d’aliments pour poissons et la station de recherche sur la pêche et l’aquaculture continentale du CNRA, pour se rendre compte de visu du travail qui se fait dans ces sites. 

A la station piscicole de la Loka, M. N’guessan Yao Joachin, ingénieur des techniques halieutiques, chef de la station de la Loka, accompagné de ses collaborateurs, a expliqué le fonctionnement de sa structure, les difficultés et les perspectives au ministre. Selon lui, « la station a été créée vers 1979 et suite à la crise de 2002, elle est restée inexploitée, donc toutes les structures sont tombées en désuète. Depuis 2019, le projet TIVO dans sa phase 2 a commencé la réhabilitation qui se poursuit toujours ».

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Toujours à l’en croire, la station fonctionne au minima, avec un sexage manuel, ce qui fait que la production n’est pas encore très importante. Mais lui et ses hommes restent conscients qu’il faut produire assez d’alevins pour les mettre à la disposition  Les pisciculteurs qui en font la demande.

« Etant dans la phase de de réhabilitation, nous gardons beaucoup d’espoir grâce à la visite de M. le ministre pour que l’écloserie qui est un maillon important dans le processus de production d’alevins, soit réhabilitée », a souhaité M. N’guessan Yao qui a plaidé pour l’établissement de mesures d’accompagnement pour permettre aux travailleurs d’améliorer leur cadre de vie et travail.

Il faut noter que la station est en phase de croissance. Les premiers alevins du CNRA ont été reçus le 29 mars 2019 ont été grossis avant d’être reproduits. Cette année, 10.000 alevins sexés mâles ont été livrés, en 2020, 55000 alevins et à la date d’aujourd’hui, il y a environ 70.000 alevins mâles déjà livrés aux pisciculteurs. Le ministre des Ressources Animales et Halieutiques a procédé à une visite guidée de l’écloserie encore non fonctionnelle, des étangs et des installations électriques alimentées par des panneaux solaires.

La station de la Loka s’étend sur vingt hectares dont cinq sont pour le moment exploités. Elle aura subi plusieurs agressions : la crise de 2002, les vols et pillages et les feux de brousse qui ont détruit la tuyauterie.

Après la station de la Loka, le ministre a mis le cap sur le centre de stockage d’aliments pour poissons sis au siège de l’ex ONUCI, dans l’enceinte de la mairie de Bouaké. Ici cette structure est quasiment à l’abandon. Sidi Touré a terminé sa série de visites au à la station de recherche sur la pêche et l’aquaculture continentale du CNRA de Bouaké qui est revenue sur ses bases en 2011.

Cette station créée depuis les années 1956, a elle aussi subi les affres de la crise de 2002, ce qui continue d’avoir des répercussions néfastes sur son fonctionnement optimal à ce jour en terme de développement de la pêche et de l’aquaculture continentale en Côte d’Ivoire. Mais aujourd’hui, la menace sérieuse dont fait l’objet le CNRA est l’émiettement par les riverains et certaines structures publiques de ses espaces estimés à 400 hectares. Il y a également que l’ensemble des installations du CNRA demandent une réhabilitation.

A la fin de ses visites, le ministre a salué et encouragé ses collaborateurs a poursuivre le travail avec la même détermination, tout en promettant être à leurs côtés.

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« Nous ferons en sorte d’apporter quelques mises à niveau dans ces différents dispositifs pour nous permettre à échéance que le plan stratégique de transformation de l’aquaculture soit une réalité, pour que nous puissions changer la donne en terme de disponibilité du poisson local sur nos différents marchés. Annuellement, nous ne produisons qu’à peine 5000 tonnes, là où nous importons près de 600. 000 tonnes. Ceci n’est pas acceptable. Il faut que les Ivoiriens s’intéressent à ce secteur en terme d’acteurs dans toute la chaîne de valeur, pour se faire de l’argent, consommer local et consommer de la qualité. Beaucoup de jeunes continuent de croire qu’ils ne peuvent se réaliser qu’à la Fonction Publique. Il faut cette vision évolue parce que d’autre secteurs existent. Et les secteurs de l’aquaculture et de l’élevage font parties de cette liste », a recommandé Sidi Touré, qui s’est dit heureux d’avoir effectué ses visites.

JPH    

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