Côte d’Ivoire/Dans une adresses vidéo à ses militants, Guillaume Soro rejoint Ouattara: « C’est vrai, l’exil, ce n’est pas facile… »

0
1891

Cela fait un bon moment que celui à qui l’homme attribuait les déclarations de l’avatar Christ Yapi, ne fait plus parler de lui. Vous l’avez bien deviné, il s’agit de Guillaume Soro, en exil depuis la fin de l’année 2019. Il s’est adressé à ses militants à travers une visioconférence diffusé sur ses réseaux sociaux en ne révélant toutefois pas son lieu de cachette. C’était à la faveur de ses 51 ans d’âge. L’homme affirme qu’il va bien, mais s’inquiète plutôt pour le sort de ses camarades encore en détention, reconnaissant aussi que l’exile est difficile, comme l’a toujours dit le Président de la République Alassane Ouattara.

« Je vais bien, je circule, je tiens des réunions, je voyage », indique Guillaume Soro qui se dit, « plutôt préoccupé pour ses camarades qui sont toujours en prison ». Alors qu’on le dit à la recherche d’alliés et d’argent, notamment en Russie, il précise simplement qu’ « il noue des contacts et participe à des réunions privées ». Dans une vidéo de plus d’une heure, il s’explique tout d’abord sur son long silence qui a inquiété ses militants.

« Je comprends que les uns et les autres aient pu souhaiter me voir m’exprimer beaucoup plus souvent, mais ceci dit, sachez simplement que ces mois ont marqué un grand travail pour la construction de notre mouvement », a-t-il affirmé.

L’ancien premier ministre et président de l’Assemblée nationale réfute les rumeurs selon lesquelles il serait malade. Il soutient que son exil l lui a permis de réfléchir et de prendre du recul. Il compare son sort à celui de Nelson Mandela, Olusegun Obasanjo, ou encore au Général de Gaulle

« C’est vrai, l’exil, ce n’est pas facile, mais l’exil permet à un homme politique de se forger, de réfléchir, de bâtir, de construire et ça, c’est très important », a confié l’ancien Premier ministre.

Bien que la justice ait dissous son parti le GPS, Guillaume Soro croit toujours en son destin politique. Il dit vouloir « rétablir l’État de droit en Côte d’Ivoire ». L’ancien leader de la rébellion ivoirienne donne une touche d’espoir à ses militants en citant un autre exilé de renom, Victor Hugo : « Fidèle à l’engagement que j’ai pris vis-à-vis de ma conscience, je partagerai jusqu’au bout l’exil de la liberté. Quand la liberté rentrera, je rentrerai ».

JPH avec Rfi

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici