Filière karité : L’université Peleforo Gon Coulibaly et ses partenaires veulent donner une bonne mine au karité des régions du Tchologo et de la Bagoué

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Donner une identité remarquable au karité du Nord, singulièrement celui des régions du Tchologo (Ferkessédougou) et de la Bagoué( Boundiali), c’est tout le sens de ce projet que l’université Peleforo Gon Coulibaly et ses partenaires techniques et financiers entendent mettre en œuvre.

Il s’agit de la régénération naturelle assistée (Rna) et de la production de plants greffés dans les deux régions susmentionnées. Pour ce faire, un atelier de restitution des résultats du projet « amélioration de la production fruitière du karité par la régénération naturelle assistée et la production de plans greffés dans les régions de la Bagoué et du Tchologo », a été organisé, le mercredi 29 janvier 2020, dans la salle de réunion de la mairie de Ouangolodougou.

Cette rencontre a réuni des autorités administratives, coutumières, lesparties prenantes au projet, les paysans-pilotes et les femmes des groupements de production de beurre de karité.

« Il s’agit de diffuser la Régénération naturelle assistée (Rna) et le compostage en fosse en milieu paysan dans les deux régions ciblées, d’évaluer l’effet de la fumure organique sur la croissance des jeunes plants assistés par la Rna et améliorer les connaissances de greffage et la conduite de pépinière de karité. Le greffage permettre aussi de raccourcir la durée d’entrée en fructification de 15 ans à 5 ans », a renseigné Pr DiarrassoubaNafan, coordonnateur principal du projet.

Il a ensuite fait remarquer que ces deux techniques innovantes ( la régénération naturelle assistée et la production de plants greffés) contribueront à l’augmentation de la production et par conséquent des revenus des paysans et des femmes productrices du beurre de karité.

Chercheur-associé au projet et enseignant-chercheur à l’université Peleforo Gon Coulibaly, Dr Yao Saraka, lors de la présentation des résultats du projet, a fait ce constat : « Les parcs à karité dont dépendent les productrices sont en train de se dégrader et la densité diminue. Il faut trouver des moyens pour les régénérer (…), dans les pays sahéliens comme le Mali et le Burkina-Faso, ils ont adopté ces innovations en vue d’augmenter la densité des espèces ligneuses. Nous avons transféré cette technologie en Côte d’Ivoire pour la pérennisation de la matièrepremière afin de continuer à produire le beurre de karité ».

D’une durée de 24 mois, le projet s’inscrit dans le cadre du Contrat de désendettement et de développement (C2d) financé par l’Agence française de développement (Afd).Il est  exécuté avec la collaboration du Fonds interprofessionnel pour la recherche et le conseil agricoles (Firca), l’Agence nationale d’appui au développement rural (Anader), le Centre de recherche en écologie (Cre) de l’université NanguiAbrogoua.

                                              Billy Kakao

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