Législatives 2021/Kouamé Ahou Clarisse, Déléguée départementale RPC Paix, candidate aux élections législatives du 6 mars prochain à Diabo-Landjibonou. « Allons aux élections pour dire oui ou pour dire non simplement, sans violence ».

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Ivoirecho est allé à la rencontre d’une candidate aux élections législatives du 6 mars 2021 dans la circonscription électorale de Diabo-Landjibonou. C’était le jeudi 11 février 2021 chez elle à Boukebo. Elle postule au nom du parti le Rassemblement pour la Paix et la Concorde (RPC) Paix de Lagou Adjoua Henriette, elle-même candidate à Daoukro. C’est une dame déterminée qui croit réellement à ses chances de succès au soir du 6 mars prochain. Dans l’entretien que nous avons eu avec la candidate, elle nous livre les secrets qui feront pencher la balance en sa faveur, invite le peuple Gblo à la paix et au vivre ensemble, et demande à ses sœurs de faire le bon choix le jour J.

Quel est votre objectif d’aller aux élections législatives dans la circonscription de Diabo-Landjibonou ?

Mon objectif est d’être élue aux législatives de mars 2021. Après observation, je me suis rendue compte qu’il y avait beaucoup de défaillances dans la manière de faire la politique en Côte d’Ivoire et singulièrement dans ma région. Moi étant une femme, je dis non à la violence en politique, je dis non à l’injustice parce que la Côte d’Ivoire est une et indivisible.

Le député n’a pas de budget en tant que tel. Alors que comptez-vous apporter à vos parents en tant que député ?

La première des choses, ce sera de penser servir mes parents et la notion, d’être disponible pour mon peuple, de transmettre aux décideurs leurs aspirations et leur expliquer toutes les décisions des gouvernants. Pour moi, être député, c’est être l’oreille et l’œil du peuple et du gouvernement. Pour moi aussi, sans écoute, il n’y a pas de lois et sans lois, il n’y a pas de justice et de paix.

A Diabo-Landjibonou, vous aurez en face de vous ce que l’on appelle les poids lourds. Comment comptez-vous vous prendre pour gagner ?

J’ai pour moi mes actions sur le terrain avec ONU-femme où nous avons eu à faire de la sensibilisation sur la non-violence. J’ai avec moi un peuple qui sait aujourd’hui ce qu’il veut. Il s’agit essentiellement du développement et non suivre des hommes politiques qui ne sont soucieux que de leur seul bien-être. C’est vrai, je n’ai pas de grands moyens, mais j’ai des partenaires. Ils viendront soutenir nos actions. D’ailleurs, il y a un déjà, un indien qui se propose de nous accompagner cette année dans la campagne de l’anacarde. Nous sommes dans une zone de production d’anacarde.  Ce partenaire, va pour cette campagne, acheter l’anacarde à mes parents au prix effectif de 305 f CFA comme fixé par le gouvernement. Il ne s’agira pas de payer après-vente, mais de payer sur le champ, c’est-à-dire cash. Des sacs avec des étiquettes seront distribués aux acheteurs et avant l’embarquement de leur produit, ils recevront leur argent. J’ai également un autre projet pour mes parents qui est très rentable. Il s’agit du projet de production de champignons pleurotes Ardin qui est déjà en marche et qui viendra diversifier les revenus de mes parents. Voici entre autres ce que j’ai pour mon peuple.

Une fois élue député, quelle sera votre première action ?

Je viendrai d’abord dire merci à mes parents et demander leurs bénédictions. Ensuite je commencerai à travailler à la paix, parce que tout tient à la paix. Je vais initier une tournée d’apaisement dans toute notre circonscription. Puis nous allons également organiser une autre tournée pour expliquer aux parents que le pays fonctionne sur des lois et que personne n’est au-dessus de ces lois. Par conséquent, nous allons leur faire comprendre qu’on n’a pas le droit de se faire justice sois même.

Comment avez-vous justement vécu les violences à l’élection présidentielle dans l’ensemble du pays, et en particulier chez vous qui ne fut pas épargné ?

Avec un cœur meurtri. La Côte d’Ivoire ne méritait pas toutes ces scènes d’horreur. Ma circonscription également. Ce n’est pas cela le pays de Félix Houphouët-Bougny. Le 31 octobre j’étais là. J’ai approché les jeunes, j’ai compris qu’ils étaient manipulés et surtout qu’ils étaient dans l’ignorance. Je leur ai dit qu’on peut mener tous les combats mais dans la paix et le dialogue. Il y a eu des choses inacceptables. Quand il a s’agit de payer, ceux qui les avaient manipulés n’étaient plus là. Ils étaient livrés à eux-mêmes. Nous ne voulons plus voir cela le – mars prochain.  

Un appel à vos parents.

Je voudrais dire à mes parents que je suis peinée de les voir souffrir. Je suis peinée en tant que femme de voir des femmes et des jeunes sans emplois. J’ai mal de voir des enfants qui ne vont pas à l’école. Au 21ème siècle c’est inadmissible. J’ai mal de voir les produits de base de mes parents mal achetés ou pas du tout achetés. Maintenant, il y a eu une élection présidentielle avec tout ce que nous savons. Tout cela est derrière nous. Je veux dire à mes parents qu’une élection, ce n’est pas la guerre. Allons aux élections pour dire oui ou pour dire non simplement, sans violence. Je suis femme, et je dis que parce que nous donnons la vie, nous savons ce que vaut une vie. Je leur demande de porter leur choix sur la femme que je suis. J’interpelle le Gblo de Diabo-Landjibonou pour qu’il donne le pouvoir à la femme.

Votre mot de fin

Rien que la paix. La reine Abla Pokou a fait sortir le peuple Baoulé sur la terre de Côte d’Ivoire. Elle l’a fait avec amour. C’est cet amour que je veux donner à mes parents. Qu’ils votent donc massivement pour moi le 6 mars prochain. Je me donne à la nation, je me donne au peuple Gblo.

Interview réalisée par JPH

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