Libre opinion/Tous coupables pour la triche à l’école

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Les examens à grand tirage ont pris fin sur un constat triste et amer. La tricherie cette année 2020 aura été d’une ampleur jamais égalée. L’on en est même à se demander s’il y a un seul recoin du pays où des cas de fraude n’ont pas été signalés. Aux formes, modes opératoires et outils de mise en œuvre changeants, la tricherie aux examens scolaires est un mal qui perdure sur toute l’étendue du territoire national. Ces élèves fraudeurs rivalisent de talent. Ils utilisent « des moyens technologiques conséquents », dont les téléphones portables et les Smartphones ainsi que d’autres moyens tels que le mercenariat, échanges de copies de brouillons, détentions de corrigés de sujets, dissimulation de téléphone portable dans les tables bancs, les cheveux, poubelles soutien-gorge, sandwiche, en brousse, dans les chaussures et même dans les parties intimes…Tout aura été vu cette année. Et d’autres modes telle que la vente de fausses épreuves. Pourquoi cette propension à la triche ? A qui la faute ? Comment la combattre ? L’année passée l’on enregistrait 6250 cas de fraude pour 45 cartons de copies des fraudeurs. Combien en comptera-t-on cette année ? L’opinion doit se pencher sur la question : Tous, nous devrons comprendre que le combat contre la fraude est et doit être une entreprise de salubrité publique qui a pour vocation d’assainir nos examens scolaires pour en préserver la valeur et la crédibilité, d’assurer l’équité et l’égalité des chances pour tous les enfants de notre pays. De promouvoir la culture du gout du travail, de célébrer les valeurs du mérite et de l’’excellence, d’offrir à notre pays un capital humain de qualité. Commençons par demander à nos enfants de laisser leurs téléphones portables à la maison les jours de compositions. Ne soyons pas leurs complices. Chacun de nous doit donc se sentir concerné par la lutte contre la fraude. L’ampleur du phénomène de la fraude aux examens scolaires, risque si l’on n’y  prend garde et si l’on n’y met pas un coup d’arrêt, de gangrener la société  toute entière. Cette lutte ne doit pas être la seule affaire du Menet-Fp, de Kandia Camara. Et nous sommes tous coupables. Oui en effet, parce qu’on observe passivement sans réaction, parce qu’on est prêt à aller demander au président de jury de remettre à notre enfant tricheur son portable confisqué, si non il sera traité de méchant. Tous coupables parce que le surveillant que je suis à l’examen refuse de dénoncer le tricheur en salle de composition.

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JPH

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