L’Espagne qui avait souffert pour battre l’Iran (1-0), a failli cette fois-ci se faire surprendre par le Maroc, qui a réussi à sauver son honneur avec un nul au goût amer.
Car si Isco avait réussi à répondre (19e) à l’ouverture du score de Khalid Boutaïb (14e), l’entrant Youssef En-Nesyri pensait avoir sanctionné la trop grande passivité de la défense espagnole (81e). Mais Iago Aspas a finalement vu son but égalisateur en toute fin match être validé par l’assistance vidéo alors qu’il avait été signalé hors-jeu dans un premier temps (90e+1).
« Le VAR, ce n’est pas pour les petites équipes »
Et cette fameuse assistance vidéo (VAR) restera comme un vrai cauchemar pour les Lions de l’Atlas, qui n’ont pas digéré la rencontre face au Portugal. Hervé Renard et ses hommes reprochent à l’arbitrage de ne pas avoir fait appel aux images après trois fautes litigieuses des Portugais.
« Le VAR, ce n’est pas pour les petites équipes », avait déjà affirmé Younès Belhanda. Ce soir, c’était au tour de Fayçal Fajr de mettre en cause ce système en abondant dans le sens de son coéquipier. « Je ne digère pas le VAR. C’est ma plus grande déception même si c’était une grande aventure. Mais c’est le foot. On est plus clément avec les grosses équipes », raconte le milieu de terrain de Getafe en Espagne.
Le capitaine Mehdi Benatia, lui, ne voulait plus polémiquer sur le sujet. « C’est une belle compétition, il faut la respecter même si notre pays ne l’a pas été », avance le joueur de la Juventus Turin non titulaire face à la Roja. « C’est frustrant. Mais l’Espagne a des grands champions. On leur souhaite le meilleur, même si on n’a pas été très juste avec nous », ajoute-t-il.
Le réconfort des supporters
Mais comme le souligne Fayçal Fajr, le Maroc a pu compter durant tout ce Mondial sur ses supporters. « Ceux qui aiment le foot ont vu ce que c’était que le Maroc. Avant le Mondial, beaucoup de gens ne connaissaient pas cette sélection. Tous les joueurs rêvent d’avoir avec eux des gens qui les accompagnent. Certains ont privilégié l’équipe nationale plutôt que de partir en vacances en famille, d’autres ont fait des crédits. Je suis triste d’être éliminé et je suis triste aussi pour eux. Dans mon pays, le foot transmet de la joie », explique Fayçal Fajr, un ballon sous le bras pour l’offrir à son neveu au Maroc.
« On en avait parlé tous ensemble avant, c’était un match important pour nous et pour nos supporters », avoue Aziz Bouhaddouz, auteur malheureux du but contre son camp face à l’Iran.
« Maintenant on va se préparer pour faire mieux que le quart de finale de la dernière CAN au Gabon », lance Romain Saiss qui pense tout de même prendre un peu de vacances. Voilà donc les Marocains à l’heure du bilan avec bien de regrets. Va falloir se refaire un autre moral et envisager la prochaine Can avant de penser au Mondial 2022.
JPH