Russie-Ukraine/Selon Macron, « en cas d’agression, la riposte sera là »

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En Ukraine, ce qui était qualifiée d' »incursion mineure » est aujourd’hui présentée comme une « possible invasion » par la Russie.

Pendant que Kiev anticipe une action des forces armées russes dans la région du Donbass, Moscou démenti tout intention belliqueuse mais a a jugé « très élevé » le risque d’une offensive des troupes ukrainiennes contre les séparatistes prorusses.

La Russie est en effet accusée par les Occidentaux d’avoir massé ces derniers mois des dizaines de milliers de soldats à la frontière ukrainienne et de préparer une invasion imminente de son voisin dans la région du Donbass.

Pourquoi l’escalade ?

Kiev et Moscou sont à couteaux tirés depuis l’annexion par la Russie en 2014 de la péninsule ukrainienne de Crimée, suivie d’une guerre dans l’Est de l’Ukraine avec des séparatistes prorusses (plus de 13.000 morts) dont le Kremlin est considéré, malgré ses dénégations, comme le parrain militaire.

Le 28 novembre, l’Ukraine assure que la Russie a massé près de 92.000 soldats à ses frontières, pour une offensive fin janvier ou début février. Les autorités russes nient cette intention, accusant en retour l’Ukraine de masser des troupes dans l’Est du pays.

Inquiète d’une éventuelle invasion par Moscou mais également d’un renversement du pouvoir en place, l’Ukraine a fait savoir qu’elle allait « continuer à démanteler » tout groupe prorusse au sein du pays.

Le chef de l’Etat ukrainien Volodymyr Zelensky a également appelé lundi l’Union européenne à rester unie face à la Russie. « L’Ukraine ne cèdera pas aux provocations mais au contraire, elle gardera le calme avec ses partenaires », a-t-il ajouté.

Réaction des occidentaux

Alors que les États-Unis, le Royaume-uni et l’Australie ont successivement annoncé le retrait d’une partie du personnel de leurs ambassades à Kiev, l’Otan a annoncé placer des forces en attente et envoyer des navires et des avions de combat pour renforcer ses défenses en Europe de l’Est. Dans le même temps les médias américains ont rapporé que les Etats-Unis étudient l’envoi de quelque 5000 militaires dans les pays baltes et d’Europe orientale de l’Otan.

La Russie exige pour sa part un engagement écrit sur le non-élargissement de l’Otan à l’Ukraine et à la Géorgie et demande un retrait des forces et des armements de l’Alliance atlantique des pays d’Europe de l’Est ayant rejoint l’Otan après 1997, notamment de Roumanie et Bulgarie. Des demandes inacceptables pour les Occidentaux.

La France

«S’il devait y avoir une agression» de la Russie contre l’Ukraine, «la riposte sera là et le coût sera très élevé», a averti mardi le président français Emmanuel Macron lors d’une conférence de presse commune avec le chancelier allemand Olaf Scholz à Berlin.

«Nous préparons en parallèle la réaction commune et la riposte en cas d’agression», a souligné le président français, après avoir affirmé que les Occidentaux étaient «totalement unis» et répété leur appel commun à la désescalade.

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