Arikokaha/Journée internationale de la femme. Les femmes invitées à tourner le dos aux mines d’or

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La journée internationale de la femme à été célébrée par anticipation avec faste à Arikokaha le samedi 7 mars 2020.

Pour l’occasion, les femmes des six villages de la Sous-préfecture regroupées au sein d’une association de développement ont commémoré la journée internationale des droits de la femme qui a lieu le 8 mars tous les ans.

C’est un accueil des plus chaleureux qu’elle auront réservé à leur parrain, un jeune cadre du village de Badiokaha, président de la mutuelle de développement du dit village, donc cadre de la sous préfecture, par ailleurs opérateur économique.

S’en sont suivies des prestations d’artistes locaux et humoristes, de danses traditionnelles, de sketches qui ont prôné essentiellement les droits de la femme.

Le clou de la manifestation à été le défilé de ces braves amazones hautement apprécié par le public, qui a mis en exergue ce qu’elle savent faire dans le travail de la terre. Le parrain ayant bien aimé leur passage rythmé par des chants en langue locale, a dû demander et obtenir un deuxième passage. En effet elles sont restées collées au slogan de leur association: « Le vivier c’est notre affaire » et ont exhibé plusieurs produits vivriers: des arachides, des igname, des choux, des oignons et bien d’autres…

Dans la série des allocutions tous les intervenants ont vanté le mérite de la femme. « Je suis plus que comblée aujourd’hui. Ce jour consacré notre unité. Je voudrais dire un grand merci à vous tous qui êtes là aujourd’hui pour célébrer la femme d’ Arikokaha. Femmes de la sous préfecture d’Arikokaha soyez fières de vous », a dit la présidente des femmes, Coulibaly Yekpo Léa dont la secrétaire est intervenue à sa suite pour donner l’objectif de leur association.

« Notre association vise l’union de toutes les femmes des six villages de notre sous préfecture qui nous permettra de parvenir au développement. Je voudrais demander à l’assemblée de se tenir debout un instant pour les droits des femmes ».

Et le moment tant attendu arriva avec le discours du parrain qui fustigé le comportement de certains hommes qui continuent d’exercer des violences sur leurs femmes. Il a condamné l’orpaillage clandestin dans la zone qui détourne les femmes vers les mines d’or au détriment des travaux champêtres. L’excision et la non scolarisation de la jeune fille ont été également relevés.

 » Je veux demander à nos pères, nos frères de cesser les violences sur les femmes. Aujourd’hui femme et homme ont les mêmes droits et devoirs vis à vis de la loi. À vous mes sœurs je vous demande de mettre fin à l’excision. Il faut vous battre pour que les jeunes filles partent à l’école. Aujourd’hui il y a des femmes ministres présidentes d’institutions, députés et notre préfet tout près de nous à Niakara, est une femme. La jeune fille d’Arikokaha peut aussi devenir ministre, préfet, docteur… Je vous invite à fréquenter les centres de santé. Toutes les maladies ne nous surprennent pas. Y en a qui donnent des signes avant. Dès que vous avez ces signes, il faut aller à l’hôpital. Unissez vous pour la paix. Faites vous établir les Cni. Je suis fière de vous. Si vous continuez d’être unies, nous allons faire davantage pour vous ».

Aux côtés du parrain, Coulibaly Nanielman, on notait la présence de Coulibaly Katinan Robert, opérateur économique, représentant son aîné, le sous directeur de la DSPS au ministère de l’Education nationale, Coulibaly Gninhoyo, et de plusieurs jeunes cadres des différents villages de la sous préfecture.

On notera également que le député de la circonscription de Niakara, Arikokaha et Tortiya Dr Guibessongui Séverin à fait parler son cœur à l’endroit des femmes à qui il a remis pagnes et tricots par village.

Le maire de Tafiré Coulibaly Sounkalo dit Charles Sanga s’est fait représenter. La chefferie traditionnelle de l’ensemble de la sous préfecture affichait au grand complet.

La cérémonie a pris fin dans une ambiance carnavalesque et la parrain et sa suite se sont retirés et ont été accompagnés au lieu du repas au son de la très célèbre danse locale, le « Nangbôgô ».

JPH

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